L’organisme de surveillance de la concurrence (CNMC) a infligé une amende de 413 millions d’euros à l’entreprise pour « abus de position dominante » sur le marché espagnol. Il s’agit de la sanction la plus élevée jamais imposée par la CNMC. L’entreprise a rejeté ces allégations et a annoncé qu’elle ferait appel de la décision.
Selon la CNMC, les hôtels espagnols ne sont pas autorisés à proposer des chambres moins chères sur leur propre site Internet que sur Booking.com. Dans le même temps, la plateforme de réservation accorde souvent des réductions à ses clients sans consulter au préalable les hôteliers.
Booking a imposé un certain nombre de conditions générales injustes aux hôtels espagnols ces dernières années, a déclaré l’organisme de surveillance de la concurrence. L’entreprise a également tenté d’empêcher d’autres prestataires de services de voyages d’entrer sur le marché ou de se développer.
Les autorités antitrust critiquent également le programme de bonus destiné aux hôtels qui font beaucoup d’affaires via la plateforme. Il est donc plus difficile pour les concurrents de conclure des contrats avec ces hébergements.
Booking veut faire appel à ce jugement
« Nous sommes fortement en désaccord avec les résultats de l’enquête de la CNMC et avons l’intention de faire appel de cette décision sans précédent », a déclaré Booking à un média allemand, ajoutant : « Nous avons déjà commenté dans le passé que la loi européenne sur les marchés numériques (Digital Markets Act (DMA) est la bonne solution ».
L’Autorité hongroise de la concurrence (GVH) a récemment infligé une amende record de 382,5 millions de forints hongrois à Booking.com, ce qui équivaut à 977 000 euros. C’est ce que rapporte le site d’information Daily News Hongrie. En conséquence, Booking n’a pas pleinement respecté ses obligations de mettre fin aux violations antérieures de la loi.
Les jugements et les amendes en France sont bien légères par rapport à d’autres pays européens. On a du mal à comprendre.
