Nous reproduisons une partie d’un article paru dans un journal germanophone dans lequel Samih Sawiris, l’actionnaire égyptien de FTI, s’explique sur la faillite du TO. Selon ces informations, il n’aurait pas perdu beaucoup d’argent, car ses hôtels avaient été bien remplis par le groupe touristique disparu. Ce n’est pas le cas des employés qui auront subi la perte de leur emploi. Cette faillite fait également l’affaire des concurrents allemands comme TUI et DERTOUR.
Il aurait indiqué que cette faillite lui aurait coûté environ 260 millions d’euros …
La société familiale d’Orascom que détient Samih Sawiris possédait récemment les trois quarts des actions de FTI. Au début, il avait une participation minoritaire dans FTI. C’était « un investissement limité », explique Samih Sawiris. Son calcul en achetant un quart des actions était de pouvoir remplir plus rapidement ses hôtels grâce à l’organisateur. C’est ce qui s’est passé. On peut être quasiment certain que l’investisseur n’a pas perdu d’argent dans cette faillite. Il n’y a pas vraiment de morale dans ce type d’affaires.
Les problèmes financiers ont démarré avant la période Covid
Pendant un temps, la stratégie de Samih Sawiri semblait initialement fonctionner. En trois ans, a-t-il souligné, il avait « récupéré » son investissement grâce aux revenus supplémentaires provenant des hôtels que lui fournissait FTI. Mais le problème était qu’en tant qu’actionnaire minoritaire, il n’avait « rien à décider » et que ses conseils n’étaient malheureusement pas toujours écoutés (selon lui). L’entreprise est entrée dans une crise qui aurait commencé avant le Covid.
Samih Sawiris aurait augmenté sa participation pour éviter la faillite
L’Égyptien justifie son investissement supplémentaire, grâce auquel il a augmenté ses actions à 75,1%, en disant qu’il « ne voulait pas laisser l’entreprise faire faillite ». « J’ai dû décider : soit j’y mettais encore beaucoup d’argent, soit il y aurait eu 16 000 personnes dans les rues », explique Sawiris, décrivant l’échec de cette entreprise. Vous y croyez une seconde? Il devait penser réellement qu’en mettant la main sur FTI, il pourrait en tirer beaucoup d’argent.
Les dettes de FTI ont continué de croître…
Un sauvetage n’aurait été possible que si l’entreprise avait été vendue à quelqu’un « qui y investirait lui-même beaucoup d’argent ». Mais ce processus, entourant l’entrée prévue de Certares, « a tout simplement pris trop de temps ». C’est pourquoi FTI a finalement fait faillite : “Si les clients et les fournisseurs perdent confiance, les choses peuvent arriver rapidement comme une panique bancaire. Si les hôteliers exigent des avances de fonds d’une entreprise qui pèse quatre milliards de dollars, cela signifie finalement une condamnation à mort.
La confiance a été ébranlée, notamment parce que la concurrence a profité de la situation pour attiser la méfiance
«En fin de compte, un tour-opérateur dépend de la confiance», explique l’investisseur. Dans l’interview, Samih Sawiris parle également de son engagement à long terme à Andermatt, en Suisse, où, selon ses propres mots, il n’a pas encore “ gagné beaucoup d’argent “. Mais il a obtenu bien plus de valeur ajoutée qu’il n’y a investi. L’entrepreneur ne se soucie pas de sa propre prospérité : « Tant que je peux avoir ma maison à Andermatt, mon bateau sur la mer et une belle vie, tout va bien », dit-il.
Cet article a été rédigé avec les informations publiées sur https://www.nzz.ch/