La maire de Nice, Christian Estrosi, a finalement renoncé à l’interdiction d’escale des grands navires de croisière signée fin janvier, après les protestations de l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA), des professionnels du secteur maritime, des commerçants, des chauffeurs de taxi et de toutes les catégories de travailleurs à risque.

Le décret signé il y a un peu plus d’un mois aurait dû interdire -à partir de juillet prochain- l’escale des navires de plus de 900 passagers dans les ports de Nice et de Villefranche-sur-Mer, pour encourager un tourisme sélectionné et en même temps durable.
Finalement, Estrosi dit oui!
Pour 2025, environ 90 escales de navires de croisière sont prévues dans le port de Villefranche-sur-Mer, dont une vingtaine d’une capacité de plus de 2 500 passagers. Concernant le port de Nice, seule une dizaine des 125 escales programmées concernent des navires de plus de 450 passagers.
Estrosi a annoncé qu’il présenterait le 7 mars un compromis entre « questions de santé publique et soutien à l’économie locale » au conseil du port, qui réunit la métropole et les professionnels du secteur. Selon le projet du maire, 65 escales par an seront autorisées dans le port de Villefranche-sur-Mer, mais jamais plus d’un bateau à la fois et dans la limite de 2 500 passagers. Dans le même temps, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster dans le port voisin de Nice.
Selon l’AFP, pour les écologistes c’est passé d’une « immense victoire » à « un scandale environnemental et une honte politique ». « La Méditerranée n’est pas une poubelle et nos côtes ne doivent pas devenir une zone sacrificielle pour satisfaire les intérêts économiques de quelques-uns ».