On évoque régulièrement la forte pollution à Bangkok mais celle-ci est également présente dans le nord comme à Chiang Mai. Dans cette région, elle atteint des niveaux inquiétants ces derniers jours. Selon le rapport sur la qualité de l’air du site Web IQAir, cette ville du nord a le pire indice de qualité de l’air au monde, avec un IQA de 168. Il est particulièrement préoccupant de constater que la majeure partie de la pollution est causée par des incendies dans les pays voisins comme le Myanmar et le Laos. Ces incendies ont contribué à la formation de nombreux points chauds, aggravant encore la qualité de l’air déjà difficile.
Causes de la pollution atmosphérique : les brûlis en Birmanie et au Laos
La Birmanie a déjà établi un nouveau record de nombre de points chauds cette année, principalement en raison de l’agriculture sur brûlis et de la foresterie. Le pays compte actuellement plus de 1 000 points chauds (feux), ce qui suggère que ce nombre pourrait continuer à augmenter. On constate une réduction notable des foyers d’incendies en Thaïlande même, mais les pays voisins continuent leurs activités de brûlis, qui continuent d’avoir un impact négatif sur la qualité de l’air.
La qualité de l’air en Thaïlande est actuellement dominée par les niveaux de PM2,5, qui dépassent les valeurs limites dans de nombreuses provinces
Les provinces du nord comme Chiang Mai, Chiang Rai et Mae Hong Son sont particulièrement touchées, où les niveaux de PM2,5 varient entre 22,4 et 146,2 microgrammes par mètre cube, bien au-dessus des niveaux recommandés. Les valeurs sont également critiques dans le nord-est du pays, notamment dans des provinces comme Phayao et Nakhon Phanom. Dans certaines régions, des niveaux allant jusqu’à 60 microgrammes par mètre cube ont été mesurés. Cependant, dans la région sud de la Thaïlande, la qualité de l’air est globalement bonne, avec des niveaux de PM2,5 de seulement 7,3 à 11 microgrammes par mètre cube.
Risques pour la santé liés à la pollution de l’air
Selon les experts, la pollution par les particules PM2,5 est nocive pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant de maladies respiratoires. Les communautés montagnardes du nord de la Thaïlande sont particulièrement touchées. Les personnes se trouvant dans des zones à risque doivent être particulièrement prudentes et consulter un médecin si des symptômes apparaissent.
Le gouvernement appelle à agir contre la pollution transfrontalière
Le gouvernement thaïlandais subit une pression croissante pour prendre des mesures visant à lutter contre la pollution de l’air. Les experts exigent que le pays prenne des mesures non seulement contre la pollution locale mais aussi contre la pollution transfrontalière.
Évolutions futures et mesures urgentes
La situation à Chiang Mai et dans les provinces environnantes reste tendue. La qualité de l’air devrait encore se détériorer dans les prochains jours alors que les incendies se poursuivent en Birmanie et au Laos. En attendant, il est recommandé à la population de rester vigilante et de respecter les précautions sanitaires pour réduire les risques de maladies respiratoires.
Extension thématique : Le problème de la pollution de l’air en Asie du Sud-Est n’est pas nouveau et a attiré une attention internationale croissante ces dernières années. En particulier, la culture sur brûlis au Laos, au Myanmar et au Cambodge contribue de manière significative à la pollution de l’air.
