Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis à jour leurs avis de voyage pour avertir les citoyens qu’un visa ou une autorisation ESTA ne garantit pas l’entrée aux États-Unis. Ces avertissements font suite à des informations selon lesquelles des voyageurs européens ont été détenus ou se sont vu refuser l’entrée aux frontières américaines, malgré la possession de documents de voyage valides.
Plusieurs cas ont été signalés
Parmi ces incidents, deux ressortissants allemands ont été arrêtés à la frontière sud en début de semaine. Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré qu’il enquêtait sur l’un des cas et qu’il avait fait appel à son consulat à Boston pour aider l’une des personnes encore touchées.
Une Canadienne et un artiste britannique ont également signalé avoir été récemment arrêtés, attirant encore davantage l’attention sur la position de plus en plus rigide des États-Unis aux points d’entrée.

Le Danemark et la Finlande émettent un avis aux voyageurs transgenres se rendant aux États-Unis
Les inquiétudes s’étendent également au-delà des protocoles frontaliers. Newsweek a été le premier à signaler que le Danemark et la Finlande ont également révisé leurs avis de voyage, notamment pour les voyageurs transgenres et non binaires.
Citant le refus du gouvernement américain de reconnaître les marqueurs de genre autres que masculin ou féminin, les deux pays avertissent que les voyageurs présentant un marqueur de genre « X » ou une discordance entre le sexe inscrit sur le passeport et le sexe de naissance pourraient se voir refuser l’entrée. Ce changement fait suite aux décrets de Trump restreignant les droits des personnes transgenres et non binaires.
Les décrets sur la non reconnaissance des transgenres par l’administration Trump empêchent les trans et les non binaires de voyager hors des Etats-Unis.
Ces changements trouvent également un écho auprès des communautés LGBTQ+ basées aux États-Unis, où de nombreux voyageurs trans et non binaires se sentent désormais « coincés » aux États-Unis , craignant d’être maltraités ou de se voir refuser l’entrée s’ils voyagent à l’étranger. Les associations de défense des droits demandent des directives plus claires de la part du gouvernement américain, face à un sentiment croissant d’incertitude pour les voyageurs marginalisés.