Comme d’autres pays européens, la France a modifié, mardi 25 mars, les consignes à ses ressortissants voyageant aux États-Unis, dans un contexte de durcissement de l’administration Trump sur l’immigration. L’Allemagne, le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni l’avaient précédée.

Comment éviter d’être refoulés à l’entrée aux États-Unis
Les ministères des Affaires étrangères de ces pays émettent des avertissements à leurs ressortissants désireux de se rendre aux États-Unis dans un contexte de durcissement de la politique migratoire de l’administration Trump.
On rappelle ainsi l’obligation de respecter strictement les règles d’entrée aux États-Unis pour éviter un refoulement à la frontière américaine, voire une arrestation.
Le décret présidentiel de Donald Trump du 20 janvier 2025 relatif au genre des personnes entraîne des recommandations. La nouvelle administration américaine ne reconnaît plus que deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance, ce qui supprime le genre « X », pour les personnes se reconnaissant comme non binaires.

Qui aurait imaginé que l’ancienne plus grande démocratie adopterait un tel comportement vis-à-vis des visiteurs étrangers…
Le ministère français des Affaires étrangères, dont les nouvelles recommandations ont été publiées dans la nuit de lundi à mardi, ne mentionne pas explicitement que les citoyens français transgenres pourraient être refoulés s’ils disposent d’une mention de genre X sur leur passeport ou s’ils ont changé de sexe. “Cependant, il est vivement recommandé de consulter régulièrement le site de l’ambassade des États-Unis en France et de contacter la compagnie aérienne afin de vérifier les éventuels changements ou nouvelles mesures adoptées”.
“En particulier, pour les nouvelles demandes de visas ou d’ESTA (autorisation électronique de voyage), il convient de relever qu’une rubrique a été ajoutée qui requiert, en vertu du décret présidentiel du 20 janvier 2025, d’indiquer le sexe à la naissance”, explique le ministère.
Dès vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères danois annonçait avoir actualisé ses conseils aux voyageurs transgenres à destination des États-Unis, leur conseillant de se renseigner avant le départ.

Des demandes possiblement refusées
Le ministère finlandais des Affaires étrangères, citant le décret présidentiel de Trump, précise que si le genre indiqué sur le passeport d’un demandeur ne correspond pas à son sexe de naissance, sa demande de permis de voyage ou de visa peut être refusée.
La nouvelle consigne allemande a été publiée vendredi après l’arrestation et le placement en détention de plusieurs citoyens allemands par les autorités d’immigration à leur entrée aux États-Unis.

La nouvelle administration américaine ne reconnaît plus que deux sexes…
Berlin rappelle que “les antécédents judiciaires aux États-Unis, les déclarations incorrectes sur l’objet du séjour ou même un dépassement minime de la durée du séjour lors du voyage peuvent entraîner l’arrestation, le placement en rétention et l’expulsion lors de l’entrée ou de la sortie du pays”.
Dans ses recommandations de voyage, Berlin souligne qu’un ESTA ou un visa ne garantit pas automatiquement l’entrée aux États-Unis. Seules les autorités américaines peuvent in fine décider d’admettre ou non une personne sur leur territoire.
L’Allemagne rappelle également la nécessité pour les voyageurs dont l’inscription de sexe est « X » ou dont l’inscription de sexe actuelle diffère de leur inscription de sexe à la naissance de contacter la représentation américaine compétente en Allemagne.

Se conformer à toutes les règles sous peine d’arrestation ou détention
De son côté, le Royaume-Uni a averti ses citoyens de se conformer à toutes les règles d’entrée sous peine d’arrestation ou de détention. Cette décision fait suite à l’interpellation d’un touriste britannique à la frontière canado-américaine au début du mois.
Le Canada a également mis à jour ses directives de voyage pour entrer aux États-Unis. Les Canadiens et les ressortissants étrangers qui visitent les États-Unis pendant plus de 30 jours « doivent être enregistrés auprès du gouvernement des États-Unis », prévient le gouvernement – et le non-respect de cette règle pourrait entraîner des « pénalités, des amendes et des poursuites pour délit ». Jusqu’alors, les Canadiens pouvaient y rester jusqu’à six mois sans enregistrement.

En Californie, l’air est plus respirable…
Avec la police, il est impératif de ne pas faire de fausses déclarations, de ne pas élever la voix, et d’éviter les gestes brusques ou agressifs. En cas de litige, il convient d’alerter le Consulat général compétent pour la circonscription concernée.

Qui aurait imaginé que l’ancienne plus grande démocratie adopterait un tel comportement vis-à-vis des visiteurs étrangers. Il est évident que de nombreux voyageurs éviteront de se rendre aux USA durant la mandature du duo Trump-Vance.
Il ne faut pas oublier que plusieurs états ont encore des gouverneurs démocrates comme la Californie. L’air y est sûrement plus respirable.