5 juin, 2025
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Grèves à venir en Italie en juin: des perturbations pour les voyageurs

L’Italie, destination touristique majeure en Europe, s’apprête à vivre un mois de juin 2025 marqué par une série de grèves dans le secteur des transports, selon les annonces du ministère italien des Infrastructures et des Transports. Ces mobilisations, qui touchent les secteurs aérien, ferroviaire et du transport public local, risquent de compliquer les déplacements des vacanciers et des professionnels, en particulier en cette période estivale où l’Italie accueille des millions de visiteurs. 

Une vague de mobilisations multisectorielles

Après un printemps 2025 déjà marqué par des perturbations, notamment des grèves dans le secteur aérien et ferroviaire, juin s’annonce comme un mois particulièrement agité. Selon le calendrier officiel du ministère, plusieurs journées de grèves sont programmées, impliquant des employés des compagnies aériennes, des chemins de fer, et des services de transport public local. Ces mouvements sociaux reflètent des revendications récurrentes sur les salaires, les conditions de travail, et la gestion des infrastructures, dans un contexte d’inflation et de tensions économiques post-Covid.

Voici les principales grèves prévues pour juin 2025, basées sur les informations disponibles :

3 juin : Grève nationale de 23 heures (de 00h01 à 23h00) dans le secteur ferroviaire, impliquant le personnel de maintenance des infrastructures de Rete Ferroviaria Italiana (RFI). Cette mobilisation risque de provoquer des annulations de trains Intercity et longue distance, affectant les voyageurs dans toute la péninsule.

4-5 juin : Grève de 24 heures (de 16h01 le 4 juin à 16h00 le 5 juin) dans le transport ferroviaire de marchandises, pouvant entraîner des retards indirects sur les services passagers en raison de la congestion des réseaux.

13 juin : Journée particulièrement critique pour le secteur aérien, avec une grève de 24 heures des employés des sociétés de handling (Assohandlers) dans les aéroports italiens, ainsi qu’une grève de 4 heures (de 13h00 à 17h00) du personnel des compagnies aériennes et des services aéroportuaires. Les aéroports de Milan Linate, Malpensa, et Venise seront particulièrement touchés, avec des perturbations attendues sur les vols low-cost et traditionnels.

15 juin : Grève régionale de 23 heures (de 3h00 à 2h00 le 16 juin) du personnel de Trenitalia en Piémont et Vallée d’Aoste, affectant les trains régionaux et certaines liaisons longue distance. À Naples, une grève de 4 heures (de 12h45 à 16h45) des transports publics locaux (bus et métros) est également prévue, organisée par le syndicat FISI.

20 juin : Grève générale de 24 heures (de 21h00 le 19 juin à 21h00 le 20 juin), touchant tous les secteurs publics et privés, y compris les chemins de fer, les aéroports, et les autoroutes. Cette journée, qualifiée de « vendredi noir » par iO Donna, impliquera le personnel de Trenitalia, Italo, et des sociétés de gestion autoroutière, avec des risques de fermetures de péages et de perturbations majeures dans les aéroports comme Rome Fiumicino et Alghero.

Ces grèves s’inscrivent dans un contexte de revendications pour des augmentations salariales et des améliorations contractuelles, portées par des syndicats comme USB, CUB, et SGB.

Désagréments pour les vacanciers et les professionnels

Juin marque le début de la haute saison touristique en Italie, avec des millions de visiteurs attendus à Rome, Florence, Venise, et sur la côte amalfitaine. Les grèves, particulièrement celles du 13 et 20 juin, risquent de perturber les plans de voyage, avec des annulations de vols et de trains, ainsi que des retards dans les transports publics locaux. Les voyageurs français, qui représentaient 3,5 millions de visiteurs en Italie en 2024 selon l’ENIT (Agence nationale italienne du tourisme), pourraient être particulièrement affectés, notamment sur les liaisons aériennes Paris-Rome ou les trains Milan-Venise. Les agences de voyage s’inquiètent des impacts financiers, avec des coûts supplémentaires pour les réacheminements et les remboursements.

Répercussions sur l’industrie touristique

Les perturbations dans les transports risquent de freiner la dynamique de reprise du tourisme italien, qui a enregistré 134 millions de visiteurs internationaux en 2024, selon l’UN Tourism. Les hôtels et les opérateurs touristiques, déjà confrontés à une concurrence accrue des destinations méditerranéennes comme l’Égypte, craignent une baisse des réservations de dernière minute. Les agences françaises, à l’image des préoccupations exprimées lors des grèves de Transavia en mai 2025, soulignent la nécessité d’une communication proactive pour gérer les attentes des clients.

Transports ferroviaires et publics

Pour les trains, Trenitalia et Italo garantissent des services minimums dans les créneaux horaires protégés (généralement 6h00-9h00 et 18h00-21h00). En cas d’annulation, les passagers ont droit à un remboursement intégral ou à un réacheminement. Pour les transports publics locaux, les fasces orarie di garanzia (horaires garantis) varient selon les régions, mais les perturbations à Naples le 15 juin, par exemple, risquent de compliquer les déplacements urbains.

Résolution des conflits sociaux

Les grèves en Italie reflètent des tensions similaires à celles observées en France avec Transavia, où les revendications portent sur les salaires et les conditions de travail. Une résolution rapide des conflits, comme une négociation réussie entre syndicats et employeurs, pourrait limiter l’ampleur des perturbations. Cependant, la grève générale du 20 juin, impliquant plusieurs secteurs, suggère un mouvement social d’envergure qui pourrait se prolonger.

 

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