9 juin, 2025
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Covid-19: légère reprise en France et surtout en Asie

Depuis plusieurs semaines, le Covid-19 montre des signes de reprise dans plusieurs régions du globe, avec l’émergence d’un nouveau variant, NB.1.8.1, détecté en France et ailleurs. Bien que les indicateurs restent à des niveaux bas, cette légère hausse inquiète les autorités sanitaires, qui appellent à la vigilance. Cet article explore la situation en France et à l’international, en s’appuyant sur les données récentes et les analyses des experts.

Une légère reprise épidémique en France

En France, les données épidémiologiques montrent une augmentation modeste mais continue des cas de Covid-19 depuis trois semaines. Selon Santé publique France, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont augmenté de 25 % chez les adultes, soit environ 41 cas supplémentaires par semaine pour la tranche d’âge 15-74 ans. Parallèlement, les analyses des eaux usées dans 54 collectivités révèlent une présence accrue du virus, confirmant une tendance à la hausse.

Covid-19: légère reprise en France et surtout en Asie

Le variant NB.1.8.1 détecté

Depuis fin mars 2025, une douzaine de cas du variant NB.1.8.1, appartenant à la famille Omicron, ont été identifiés en France, principalement en Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle-Aquitaine. Ce variant, encore minoritaire, représente environ 10,7 % des séquences analysées début mai, contre 2,5 % un mois plus tôt, selon les données de la coalition internationale GISAID. Bruno Lina, virologue au Centre national des virus respiratoires à Lyon, note un possible début de reprise épidémique, bien que son ampleur reste incertaine.

Une campagne vaccinale prolongée

Face à cette situation, la campagne de vaccination, initialement prévue jusqu’au 15 juin 2025, pourrait être étendue jusqu’au 15 juillet. Les autorités recommandent la vaccination pour les populations à risque (personnes âgées, diabétiques, hypertendus, etc.) et encouragent le respect des gestes barrières, comme le port du masque en cas de symptômes. Les tests PCR, remboursés à 60 % par l’Assurance Maladie, restent un outil clé pour surveiller l’épidémie.

Une situation préoccupante en Asie

En Asie, le variant NB.1.8.1 est à l’origine d’une recrudescence notable des cas. À Singapour, Taïwan et Hong Kong, les autorités signalent une hausse des hospitalisations et des décès liés au Covid-19. En Chine, les CDC américains estiment que NB.1.8.1 est devenu dominant dans certaines régions, alimentant une flambée épidémique. Des chercheurs chinois ont observé que ce variant présente une forte affinité pour le récepteur ACE2, facilitant son entrée dans les cellules, ainsi qu’une capacité d’échappement immunitaire, ce qui pourrait le rendre plus transmissible.

Une propagation en Europe et aux États-Unis

En Europe, NB.1.8.1 a été détecté dans plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) note un faible niveau de circulation, mais reste vigilant. Aux États-Unis, des cas ont également été recensés, souvent liés à des voyageurs en provenance d’Asie ou d’Europe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille ce variant, classé « en cours d’investigation » en raison de ses mutations potentiellement problématiques, mais il n’est pas encore considéré comme « préoccupant ».

Une transmissibilité accrue

Les analyses in vitro montrent que NB.1.8.1 pourrait être plus transmissible que d’autres variants en circulation, grâce à sa capacité à pénétrer plus facilement les cellules humaines. Bruno Lina souligne que ce variant semble avoir un « avantage de croissance », ce qui pourrait lui permettre de devenir dominant en Europe d’ici l’été 2025. Cependant, les données cliniques manquent encore pour confirmer ces observations dans des conditions réelles.

Un risque d’échappement immunitaire

Le variant NB.1.8.1 présente des mutations qui pourraient réduire l’efficacité des anticorps, qu’ils soient acquis par une infection antérieure ou par la vaccination. Bien que les vaccins actuels devraient offrir une protection contre les formes graves, les experts appellent à renforcer les rappels vaccinaux pour limiter les risques, notamment chez les populations vulnérables.

Une vigilance accrue cet été

Antoine Flahault, épidémiologiste, évoque la possibilité d’une vague estivale en France si la transmission s’accélère. Pour l’instant, aucune alerte majeure n’a été émise, mais les autorités sanitaires insistent sur l’importance des gestes barrières (lavage des mains, port du masque dans les lieux bondés) et de la vaccination. L’OMS recommande également d’augmenter les stocks de vaccins et de traitements antiviraux, comme l’ont fait certains pays asiatiques.

Une surveillance renforcée

La surveillance génomique reste cruciale pour suivre l’évolution de NB.1.8.1. En France, le Centre national de référence de Lyon continue de séquencer les échantillons pour détecter tout changement dans la dynamique épidémique. À l’échelle internationale, la collaboration via GISAID permet de mieux comprendre la propagation du variant et d’anticiper son impact.

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