Le séisme qui a frappé la péninsule du Mont Athos, dans le nord de la Grèce, a causé des dommages structurels à plusieurs monastères centenaires de la région, selon une équipe d’experts effectuant des inspections sur place. Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé, les inquiétudes grandissent quant à l’impact potentiel à long terme sur le patrimoine religieux et culturel irremplaçable de la région. Décidément, les tremblements de terre s’intensifient en Grèce et créent de l’inquiétude auprès des touristes.
Un séisme de magnitude 5,3
Le séisme sous-marin, d’une profondeur de seulement 12,5 kilomètres, a frappé au nord-ouest de Karyes, capitale administrative de l’enclave, dans la péninsule de Chalcidique.
Le Mont Athos un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco
Le Mont Athos, communauté monastique autonome abrite 20 monastères orthodoxes orientaux et de nombreux ermitages plus petits. L’accès y est fortement restreint et réservé aux hommes, principalement aux pèlerins et au clergé. Il est largement considéré comme l’une des régions les plus importantes du christianisme oriental, tant sur le plan spirituel qu’historique.
Dommages constatés, mais aucune menace structurelle immédiate
Le séisme, survenu le samedi 7 juin, a principalement affecté les éléments architecturaux de quatre monastères : Docheiariou, Xénophon, Saint-Panteleimon et Simonopetra. Selon une équipe d’inspection conjointe de la Chambre technique de Grèce, du Centre pour la préservation du patrimoine athonite et du département de génie civil de l’Université Aristote de Thessalonique, les bâtiments restent structurellement solides, mais une restauration essentielle est nécessaire de toute urgence.

Quelques dommages constatés sur certains monastères
Des fissures dans la maçonnerie, des tuiles tombées, des plâtres effondrés et même des lustres délogés à l’intérieur des autels figuraient parmi les dommages signalés. Au monastère de Simonopetra en particulier, les colonnes structurelles entre les fenêtres ont également été endommagées.
« Ces dommages ne menacent pas la stabilité immédiate des bâtiments », a déclaré le chef de l’équipe d’inspection, « mais compte tenu de l’importance historique et culturelle de ces sites, même des dommages mineurs peuvent entraîner des pertes importantes en cas de futur tremblement de terre. »
Risques pour un patrimoine inestimable
Si les principales structures des monastères ont résisté au séisme, notamment grâce aux efforts de conservation, les experts avertissent que l’inaction immédiate pourrait mettre en péril des éléments irremplaçables tels que les dômes, les fresques et les mosaïques. L’équipe a souligné l’urgence de procéder à des réparations préventives afin de prévenir de futurs dommages.
« Par exemple, un tambour fissuré soutenant un dôme pourrait ne pas être critique aujourd’hui, mais lors d’un autre séisme de forte intensité, il pourrait s’effondrer, emportant avec lui des œuvres d’art inestimables », a déclaré le responsable de l’inspection.

Estimations préliminaires et inspections en cours
L’estimation préliminaire du coût des réparations se situe entre six et sept millions d’euros, mais les autorités indiquent que ce chiffre pourrait augmenter après la réalisation d’inspections supplémentaires dans d’autres monastères dans les prochains jours.
L’équipe a déjà installé un dispositif de surveillance sismique au monastère de Xénophontos et prévoit d’installer des équipements supplémentaires sur d’autres sites afin de mieux comprendre comment de futures secousses pourraient affecter les structures fragiles de la zone.
La semaine prochaine, les inspections se poursuivront dans d’autres monastères, en particulier ceux situés à proximité de l’épicentre du séisme. Un rapport complet sera remis aux autorités grecques d’ici la fin de la semaine, comprenant des recommandations pour des travaux de restauration urgents et une planification à long terme de la résilience sismique.