16 juin, 2025
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Taxes de séjour et portuaires: un sacré budget pour les vacanciers!

En 2025, les vacances en Europe, et notamment en France et en Grèce, deviennent plus coûteuses en raison de l’augmentation des taxes de séjour et des nouvelles taxes portuaires pour les croisiéristes.

Taxes de séjour et portuaires : un sacré budget pour les vacanciers!

Ces frais, souvent perçus comme un « enfer fiscal » par les familles, représentent un budget non négligeable, alourdissant le coût des séjours. Il faut découvrir l’ampleur de ces taxes, leur impact sur les voyageurs, et les spécificités de la Grèce, où de nouvelles mesures entrent en vigueur dès le 1er juillet 2025.

Taxes de séjour et portuaires : un sacré budget pour les vacanciers!

Les taxes de séjour en Europe : une mosaïque coûteuse

Les taxes de séjour, appliquées dans la plupart des pays européens, varient selon les régions et les types d’hébergement. En 2025, ces taxes visent (en principe) à financer l’entretien des infrastructures touristiques et la lutte contre le surtourisme. Par exemple :

– Portugal: Lisbonne, Madère et Faro imposent 2 € par personne et par nuit, tandis que les Açores ont introduit cette taxe en janvier 2025.

– Espagne : À Barcelone, les voyageurs paient une taxe municipale de 4 € par nuit et une taxe régionale variant de 1,70 € (hôtels basiques) à 3,50 € (hôtels de luxe). Les Baléares appliquent une « taxe verte » de 1 à 4 € selon la saison et le type d’hébergement.

– Italie : Venise facture 5 € aux visiteurs journaliers les week-ends et jours fériés (18 avril au 27 juillet), avec une amende potentielle de 500 à 3 500 € pour les contrevenants à des restrictions comme l’accès à la plage Spiaggia Rosa en Sardaigne.

– France : À Paris, une taxe combinée (régionale et touristique) oscille entre 1,95 € (campings) et 15,60 € par nuit pour les hébergements de luxe, avec une majoration de 10 % dans la capitale.

Ces taxes, souvent non incluses dans les prix affichés, surprennent les familles au moment du paiement, augmentant le coût total des vacances.

Un impact financier pour les familles

Pour une famille de quatre personnes séjournant une semaine, ces taxes peuvent représenter une dépense significative. Par exemple, à Barcelone, une famille logeant dans un hôtel 4 étoiles paiera 7 € par personne et par nuit, soit 196 € pour sept nuits. À Paris, un séjour dans un hôtel haut de gamme pourrait coûter jusqu’à 436,80 € en taxes seules. Ces montants, cumulés aux frais de transport et d’activités, pèsent lourdement sur les budgets familiaux, surtout dans un contexte d’inflation (4,8 % en France pour 2025). Vous pouvez regarder toutes ces taxes de séjour ICI

Focus sur la Grèce : des taxes en forte hausse

Depuis 2018, la Grèce impose une taxe de séjour, renommée « taxe de résilience face à la crise climatique » en 2024, pour financer la reconstruction après des catastrophes naturelles. En 2025, les tarifs augmentent significativement, variant selon la saison et le type d’hébergement :

– Hôtels 1-2 étoiles : 2 € par nuit en haute saison (avril-octobre), 1,50 € en basse saison.

– Hôtels 3 étoiles : 5 € (haute saison), 3 € (basse saison).

– Hôtels 4 étoiles : 10 € (haute saison), 7 € (basse saison).

– Hôtels 5 étoiles : 15 € (haute saison), 10 € (basse saison).

– Locations de courte durée (Airbnb et autres sites de locations de vacances) : 8 € par nuit en haute saison (contre 1,50 € en 2024), 2 € en basse saison (contre 0,50 €).

Cette taxe, facturée par chambre et non par personne, s’applique à tous, y compris les enfants, augmentant le coût pour les familles nombreuses. Par exemple, une famille séjournant 7 nuits dans un hôtel 4 étoiles à Santorin paiera 70 € de taxes en haute saison.

Nouvelles taxes pour les croisiéristes

À partir du 1er juillet 2025, la Grèce introduit une taxe portuaire pour les croisiéristes, visant à lutter contre le surtourisme et à financer les infrastructures portuaires. Les tarifs varient selon les destinations :

– Mykonos et Santorin : 20 € par personne et par escale, en raison de la saturation touristique (jusqu’à 20 000 croisiéristes par jour à Santorin).

– Autres ports (Athènes, Crète, Rhodes) : 5 € par personne et par escale.

Avec 8 millions de croisiéristes attendus en 2025, cette mesure devrait générer 400 millions d’euros, contre 200 millions en 2023. Cependant, des compagnies comme Norwegian Cruise Line critiquent son coût élevé, estimant qu’elle rend les croisières grecques moins compétitives. Euronews a largement évoqué également ce sujet.

Un fardeau pour les familles et des craintes pour le tourisme

Pour une famille de quatre personnes en croisière visitant Mykonos et Santorin, la taxe portuaire pourrait atteindre 160 € pour deux escales (20 € x 4 personnes x 2 ports). Ajoutée à la taxe de séjour pour un séjour terrestre (par exemple, 70 € pour 7 nuits en hôtel 4 étoiles), le coût total des taxes peut dépasser 230 € pour un voyage d’une semaine. Ces frais, non inclus dans les forfaits initiaux, surprennent les voyageurs et réduisent leur budget pour les activités ou la restauration.

Réactions des professionnels et impact sur l’attractivité

Les professionnels du tourisme grec, bien que conscients de la nécessité de financer la résilience climatique, craignent une perte d’attractivité. La Grèce, qui attend 38 millions de touristes en 2025, dépend du tourisme pour 22 milliards d’euros de recettes annuelles. Les hausses de taxes, combinées à l’augmentation du prix de l’Acropole (30 € en avril 2025), pourraient détourner les voyageurs vers des destinations concurrentes comme la Croatie ou Malte.

TUI Cruises doute que la taxe portuaire réduise le surtourisme, suggérant plutôt de promouvoir des destinations moins connues comme Paros ou Milos. Les compagnies de croisière envisagent de répercuter ces coûts sur les passagers, rendant les voyages encore plus onéreux.

Solutions pour les voyageurs

Pour limiter les surprises, les familles doivent vérifier les taxes lors de la réservation. Les sites des compagnies de croisière (MSC, Costa) et des plateformes comme Booking.com indiquent parfois les taxes, mais il est conseillé de contacter directement les hébergeurs ou les ports. En Grèce, la taxe de séjour est payable à l’arrivée en monnaie locale, nécessitant une provision en euros.

Privilégier la basse saison

Voyager hors saison (novembre-mars) permet de bénéficier de taxes réduites (par exemple, 2 € au lieu de 8 € pour les locations Airbnb en Grèce). De plus, les ports moins fréquentés, comme Héraklion ou Rhodes, appliquent des taxes portuaires de 5 €, contre 20 € à Santorin. Un guide a été publié par Trippz

Explorer des alternatives

Pour réduire les coûts, envisagez des destinations moins taxées, comme la Croatie, où les taxes de séjour restent modérées (1 à 2 € par nuit). Les croisières fluviales, comme celles proposées par CroisiEurope sur le Danube, évitent les taxes portuaires élevées des destinations maritimes.

Face à cet « enfer fiscal », une transparence accrue des opérateurs et une meilleure promotion des destinations moins saturées pourraient équilibrer les impératifs économiques et l’expérience touristique.

 

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