Le 19 juin 2025, un tribunal de Madrid a rejeté l’appel d’Airbnb, validant l’ordre de supprimer près de 66 000 annonces de locations touristiques en Espagne. Le ministère des Droits des consommateurs avait signalé ces annonces pour non-conformité, pointant l’absence de numéros de licence, des informations erronées ou un manque de clarté sur le statut des propriétaires (particulier ou entreprise).
Réponse à la crise du logement
Cette mesure s’inscrit dans une lutte contre la crise du logement, exacerbée par les locations courtes durées. À Barcelone et Madrid, les loyers ont explosé, poussant des milliers d’Espagnols à manifester contre le surtourisme. Le ministre Pablo Bustinduy a salué une « victoire pour le droit au logement », affirmant que le tourisme ne doit pas primer sur les droits constitutionnels.
Réactions et perspectives
Airbnb, qui conteste la légalité de la décision, prévoit de faire appel, arguant que la crise découle d’un manque de logements, non des locations touristiques. La suppression immédiate de 5 800 annonces, avec d’autres à venir, pourrait freiner le tourisme, mais le gouvernement insiste sur la nécessité de protéger les résidents face à la spéculation immobilière.