Les vols en montgolfière, offrant des vues spectaculaires sur des paysages uniques, séduisent des millions de touristes à travers le monde. Cependant, les récents accidents, notamment au Brésil en juin 2025, rappellent que cette activité n’est pas sans danger. Des incidents similaires en Égypte et ailleurs soulignent les risques inhérents et les lacunes en matière d’assurance pour les clients.
Crash tragique à Praia Grande
Samedi 21 juin 2025, une montgolfière transportant 21 personnes s’est embrasée en plein vol au-dessus de Praia Grande, une localité de l’intérieur de l’état de Santa Catarina, au sud du Brésil. Huit passagers ont perdu la vie, et treize ont survécu, souvent blessés, après que la nacelle en flammes s’est détachée et a chuté brutalement. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le ballon prendre feu sous des conditions météorologiques apparemment claires, intensifiant le choc de cet accident. Le gouverneur Jorginho Mello a confirmé le bilan sur X et d’autres réseaux sociaux, assurant que les secours soutiennent les victimes et leurs familles.

Une série noire au Brésil
Cet incident marque le deuxième accident mortel de montgolfière au Brésil en quelques jours. La semaine précédente, une passagère a péri lors d’un vol dans l’État de São Paulo. Praia Grande, destination réputée pour l’aérostation, attire de nombreux touristes, mais ces tragédies soulèvent des questions sur la sécurité des opérateurs locaux. Les causes exactes de l’accident de Praia Grande font l’objet d’une enquête, mais des témoignages suggèrent une défaillance technique, possiblement liée au système de gaz ou au brûleur.

Des précédents inquiétants dans d’autres pays
L’Égypte, où les vols en montgolfière au-dessus des sites pharaoniques de Louxor sont une attraction phare, a connu plusieurs accidents graves dont Africanews l’avait indiqué. En 2013, une explosion à 300 mètres d’altitude a tué 19 touristes, dont deux Français, à cause d’une fuite de gaz près du brûleur. En 2018, un touriste sud-africain a péri dans un crash, et en 2024, une collision entre deux montgolfières a fait deux blessés légers, entraînant une suspension temporaire des vols. Ces incidents, souvent liés à des équipements mal entretenus ou à des erreurs humaines, ont terni l’image de cette activité touristique clé, qui génère des revenus essentiels pour Louxor
Autres incidents mondiaux
En 2013, un touriste brésilien est mort en Cappadoce, Turquie, après une collision entre deux montgolfières, blessant 24 personnes. En France, bien que les normes soient strictes, un accident mortel en 2012 dans l’Aisne a impliqué une montgolfière heurtant une ligne à haute tension. Ces exemples illustrent que, malgré des réglementations variables, les risques persistent, qu’il s’agisse de conditions météorologiques, de défaillances techniques ou d’erreurs de pilotage.
Les risques inhérents aux vols en montgolfière
Les montgolfières, bien que romantiques et spectaculaires, sont sensibles à plusieurs facteurs de risque. Les vents imprévisibles, comme ceux de 13 km/h lors de l’accident de Louxor en 2024, peuvent provoquer des collisions ou des atterrissages forcés. Les systèmes de gaz et les brûleurs, essentiels pour maintenir l’altitude, sont des sources fréquentes d’incendies ou d’explosions, comme à Praia Grande et Louxor. De plus, la formation des pilotes et l’entretien des équipements varient grandement selon les pays, augmentant les disparités en matière de sécurité.
Le problème des assurances pour les clients
Un problème majeur est l’absence d’assurance adéquate chez certains opérateurs, particulièrement dans des pays comme le Brésil ou l’Égypte, où les normes sont moins strictes qu’en Europe. Les clients, souvent inconscients des risques, signent des décharges sans vérifier si l’opérateur dispose d’une assurance responsabilité civile ou d’une couverture pour les accidents. En cas de drame, comme à Praia Grande, les familles des victimes peuvent se retrouver sans indemnisation, surtout si l’opérateur est insolvable ou non assuré.
Conseils pour les voyageurs
Les société d’assurances comme AXA Voyages et les agences de voyages, recommandent vivement de souscrire une assurance voyage avant de participer à des activités à risque. Une police couvrant les frais médicaux (jusqu’à 1 million d’euros dans certaines formules) et l’évacuation sanitaire est essentielle, car les soins privés, notamment au Brésil, sont coûteux. En Égypte, l’ambassade de France ne prend pas en charge ces frais, rendant l’assurance indispensable. Vérifier les certifications de l’opérateur et les avis en ligne peut également réduire les risques.
Réactions des autorités
Après chaque accident, les autorités réagissent souvent par des suspensions temporaires, comme en Égypte en 2013, 2018 et 2024, où les vols ont été interrompus pour enquête. Au Brésil, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) pourrait durcir ses contrôles après les récents drames. En France, des agréments stricts de la DGAC limitent les accidents, mais cette rigueur est rare ailleurs. Une harmonisation mondiale des normes, incluant des inspections régulières et des formations obligatoires, pourrait réduire les risques.