Entre vision collective et turbulences internes, le Cediv Travel a conclu son rendez-vous annuel sur une note à la fois ambitieuse, humaine et stratégique. Le passage de relais que devra faire Adriana Minchella pourrait être une des raisons de la démissions des ex-administrateurs du CEDIV. A suivre….
La cérémonie de clôture du Convenc’Tour 2025 s’est déroulée ce samedi matin au site du Phare des Mamelles, à Dakar, marquant la fin d’un événement dense en échanges, annonces et émotions. Dernier petit-déjeuner, tôt le matin pour les participants avant de rejoindre le site de la cérémonie. Un brunch signé MSC Croisières a ensuite permis de prolonger les discussions dans un cadre panoramique, face à l’Atlantique.

Une dynamique affirmée malgré les fractures internes
Le mot d’ordre de cette édition – Oser, S’adapter, Gagner – a été incarné tout au long de la convention, mais la clôture a été particulièrement révélatrice des enjeux profonds que traverse actuellement le réseau.
Dans son discours de conclusion, Adriana Minchella, présidente du Cediv, a insisté sur la transformation continue du groupement, soulignant les efforts de structuration, d’innovation et de mobilisation de ses membres. Elle a martelé une vérité simple mais forte : « Nous ne sommes pas une mafia, nous sommes une famille. » Une déclaration forte, prononcée avec émotion, qui visait à répondre à la polémique née de la présentation de la candidature de son fils, Christophe Cuzin.
Ce dernier, désigné comme un acteur engagé de la transformation du Cediv depuis plusieurs années, a été défendu avec vigueur par sa mère. « Il travaille d’arrache-pied, il n’y a aucune place ici pour le favoritisme. Cette équipe est solide, engagée et diverse. C’est notre force, » a-t-elle ajouté.

Crise de gouvernance : entre fidélité aux valeurs et appels au dialogue
Mais derrière cette posture unificatrice, la gouvernance coopérative du Cediv a été mise à rude épreuve. La démission de cinq membres du conseil d’administration, dont les deux vice-présidents, a ouvert une brèche dans l’unité affichée. Leurs déclarations révèlent un climat d’incompréhension et de rupture de dialogue avec la présidente : « Nous n’étions plus écoutés. Nous ne sommes pas là pour être une chambre d’enregistrement », a confié Stéphane Fulcrand, ex-vice-président.
Ces départs ne relèvent pas, selon eux, de conflits personnels, mais bien d’une volonté de rester fidèles aux fondements de la coopérative : indépendance, solidarité et transparence. Ils affirment rester attachés au projet Cediv, tout en exprimant la nécessité d’une gouvernance plus partagée et dialoguante.
Une volonté intacte de transformation
Malgré ce contexte tendu, le message général de la convention reste résolument tourné vers l’avenir. Les membres présents ont pu découvrir les grandes orientations stratégiques du réseau : nouvelle feuille de route, montée en compétences, réorganisation interne… L’intervention très remarquée d’Axel Alletru, champion de résilience et d’inspiration, a été l’un des moments forts de la matinée. Son témoignage a cristallisé l’esprit du Cediv version 2025 : faire face aux épreuves, se réinventer, avancer ensemble.

Un tour de ville a ensuite permis aux participants de profiter des charmes de Dakar et de découvrir, Le Train express régional qui dessert 13 gares et haltes entre Dakar et Diamniadio concluant ainsi le séjour sur une touche culturelle et chaleureuse, fidèle à l’hospitalité sénégalaise – la célèbre Teranga.
Ce qu’il faut retenir : cohésion, tensions et ambitions
En définitive, cette édition 2025 du Convenc’Tour aura été le reflet d’une coopérative vivante, traversée par des tensions mais résolument tournée vers l’action. La gouvernance coopérative, pilier du Cediv, devra désormais se réinventer pour préserver l’unité, renforcer le dialogue et accompagner le changement générationnel qui s’amorce.
Les défis sont nombreux, mais les fondations sont solides. Les partenaires, eux, ont répondu présents, et les adhérents ont exprimé leur engagement envers une vision commune, même si les modalités de sa mise en œuvre devront encore évoluer.