Les thermes, alliant bien-être, tourisme et soins médicaux, connaissent une transformation majeure en France et à l’international. Ce secteur, à la croisée du tourisme de santé et du loisir, attire un public diversifié, des curistes aux vacanciers en quête de détente.

En 2025, l’investissement de CVC Capital Partners dans Therme Group qui détient Therme Erding en Allemagne et Therme Bucarest en Roumanie peut être un signe. CVC co-investira également dans le développement de Therme Manchester, actuellement en cours et dont l’ouverture est prévue fin 2028.
Il s’agit de la plus grande destination bien-être aquatique d’Europe. En France, la Chaîne Thermale du Soleil est aujourd’hui le plus grand groupe thermal de France, suivi de Valvital.

Un renouveau des thermes en France
En France, les thermes, hérités des traditions romaines, sont ancrés dans des régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes (Vichy, Aix-les-Bains) et l’Occitanie (Balaruc-les-Bains). En 2024, le secteur thermal français a généré 1,5 milliard d’euros, avec 600 000 curistes, selon le Conseil National des Établissements Thermaux.
Les cures médicalisées, remboursées par la Sécurité sociale pour des affections comme les rhumatismes, représentent 60 % de l’activité, mais les séjours bien-être (spas, cures détente) croissent de 8 % par an, attirant un public plus jeune.

Une expansion internationale
À l’étranger, les thermes prospèrent, notamment en Allemagne (Baden-Baden), en Hongrie (Budapest) et au Japon (onsens). Le marché mondial du tourisme thermal, évalué à 56 milliards de dollars en 2024 par Global Wellness Institute, croît de 9 % par an, porté par une demande pour des expériences authentiques. En Islande, le Blue Lagoon combine sources géothermiques et tourisme de luxe, attirant 1,3 million de visiteurs en 2024. En Turquie, les thermes de Pamukkale séduisent par leur cadre unique, mêlant patrimoine et soins.

Les thermes innovent, mais restent à un prix relativement élevé
Les thermes étrangers intègrent des innovations comme l’aromathérapie, les saunas infrarouges et les applications de suivi des soins, inspirées par des leaders comme le Brenners Park-Hotel & Spa en Allemagne. Cependant, des défis subsistent : la surfréquentation menace des sites comme le Blue Lagoon, et les coûts élevés des cures médicalisées limitent l’accès dans certains pays, comme en Italie, où seule 30 % de la population peut se permettre des séjours thermaux.

La Chaîne Thermale du Soleil est aujourd’hui le plus grand groupe thermal de France
Créée en 1963, elle recense à elle seule 20 établissements thermaux, partout sur le territoire. La chaîne Thermale du soleil est une société en SAS. Depuis 2017, Adeline et Éléonore Guérard ont pris la suite de leur mère, incarnant la troisième génération aux commandes de Chaîne thermale du Soleil. L’histoire reste d’autant plus familiale que leur père, le chef Michel Guérard, y opère tout comme le mari d’Éléonore, codirecteur général.
Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) ; Bains-les-Bains (Vosges) ; Barbotan-les-Thermes (Gers) ; Bourbon-l’Archambault (Allier) ; (Le) Boulou (Pyrénées-Orientales) ; Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) ; Cransac-les-Thermes (Aveyron) ; Eugénie-les-Bains (Landes) ; Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) ; Jonzac (Charente-Maritime) ;Lamalou-les-Bains (Hérault) ; La Preste-les-Bains (Pyrénées-Orientales) ; Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) ; Molitg-les-Bains (Pyrénées-Orientales) ; (Le) Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ; Montrond-les-Bains (Loire) ; Préchacq-les-Bains (Landes) ; Saint-Amand-les-Eaux (Nord) ; Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) ; Saint-Laurent-les-Bains (Ardèche).

Valvital est à ce jour la deuxième plus grande entreprise thermale française
Entre 1989 (date de création) et 2018, le groupe a acquis progressivement 12 centres thermaux répartis sur l’Hexagone. Ce groupe est dirigé par Bernard Riac (président fondateur)
Aix-les-Bains – Thermes Chevalley (Savoie) ; Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) ; Lectoure (Gers) ; Lons-le-Saunier (Jura) ; Montbrun-les-Bains (Drôme) ; Morsbronn-les-Bains (Bas-Rhin) ; Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin) ; Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées) ; Santenay (Côte-d’Or) ; Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Vernet-les-Bains (Pyrénées-Orientales).

Un pont entre tourisme et santé
Les thermes se positionnent comme une alternative au tourisme classique, attirant 20 % de voyageurs internationaux en Europe, selon l’European Spa Association. En France, des établissements comme Vichy Célestins combinent cures médicales (dermatologie, rhumatologie) et séjours spa, attirant une clientèle étrangère (15 % des curistes à Balaruc). Cette hybridation nécessite des investissements dans la formation du personnel et des certifications médicales. A notre connaissance, les fonds d’investissements évitent pour le moment les établissements thermaux, cependant, il est évident que ce secteur est appelé à évoluer.