Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a tenté d’imposer des restrictions sur les bateaux de croisière pour lutter contre le surtourisme et la pollution maritime. En janvier 2025, il avait signé un arrêté interdisant les navires de plus de 900 passagers, avant d’assouplir cette limite à 2 500 passagers pour Villefranche-sur-Mer et 450 pour Nice, avec un maximum de 65 escales annuelles et une par jour. Ces mesures, entrées en vigueur le 1er juillet 2025, visaient à protéger la santé des habitants et l’environnement, selon C.Estrosi.
Christian Estrosi n’avait pu arrêter un navire de croisière
Le 3 juillet, il s’est rendu en personne sur un bateau de police pour confronter le Voyager of the Seas (3 114 passagers), accusé de violer l’arrêté, dans une action médiatisée mais sans succès.

La justice retoque l’arrêté
Le 13 juillet 2025, le tribunal administratif de Nice, saisi par le préfet des Alpes-Maritimes, a suspendu l’arrêté du 9 juillet, estimant que la Métropole n’avait pas la compétence pour réguler les mouvements des navires, une prérogative réservée au préfet. Cette décision a annulé l’interdiction des escales de navires de plus de 450 passagers à Nice et la limitation à 65 escales à Villefranche, qui auraient impacté 12 escales (38 000 passagers) en 2025 et 53 (200 000 passagers) en 2026.
Le choix entre la durabilité (politique) et l’activité touristique
C.Estrosi a réagi en insistant sur la nécessité de « protéger la santé des habitants » et a menacé d’attaquer l’État pour « carence fautive » si aucune mesure n’est prise. Le maire de Villefranche-sur-Mer, Christophe Trojani, et les commerçants locaux dénoncent une mesure nuisible à l’économie, tandis que la CLIA (Cruise Lines International Association) critique son « illégalité ». Ce revers judiciaire met en lumière les tensions entre durabilité et tourisme, un débat qui se poursuivra lors de la Conférence des Nations unies sur l’Océan à Nice en 2025.