L’Indonésie est à nouveau secouée par des manifestations dans les principales villes, dont Jakarta, depuis vendredi 29 août, après la diffusion d’images montrant un chauffeur de livraison à moto renversé et tué par un véhicule blindé de la police lors de rassemblements contre les bas salaires et les avantages perçus par les députés et les fonctionnaires du gouvernement. En février dernier, l’Indonésie avait vécu d’autres grandes manifestations.
@channelnewsasia Three people died and five others were injured after protesters in Makassar, Indonesia set a regional parliament building on fire on Friday (Aug 29) evening. Local media said those died were reportedly trapped in the burning building. Protests in Indonesia began earlier in the week in Jakarta over lawmakers’ pay and escalated on Friday after a delivery rider was killed after being run over by a police vehicle. #indonesia #indonesianews
Des protestations avaient déjà eu lieu en février 2025
Du 17 au 21 février, une vague de manifestations avait éclaté à Jakarta sous la bannière de l‘Indonesia Gelap (Indonésie noire), menée par des étudiants et diverses organisations de la société civile. Le mouvement s’est rapidement propagé à plusieurs régions, avec des milliers de manifestants descendus dans la rue, prenant d’assaut les locaux des assemblées législatives locales. Au cœur de ces troubles se trouvent les coupes budgétaires (19 milliards de dollars US) décidées par le président Prabowo Subianto, qui ont affecté des secteurs de financement cruciaux, notamment l’éducation.
Les manifestations reprennent à Jakarta, en Indonésie, après la mort d’un chauffeur de moto-taxi
Ce pauvre chauffeur a été tué après avoir été percuté par un véhicule blindé de la police lors d’une manifestation dans la capitale. Les tensions sont montées d’un cran en Indonésie alors que les manifestations se poursuivent dans plusieurs villes. Vendredi 29 août, des manifestants ont défilé jusqu’au siège de la brigade mobile de police à Jakarta, et certains ont tenté de prendre d’assaut le bâtiment. La police a utilisé des canons à eau et tiré des grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants, qui leur ont lancé des bouteilles, des pierres et des fusées éclairantes.
Des affrontements dans d’autres villes d’Indonésie
Des affrontements entre des manifestants lanceurs de pierres et la police anti-émeute ont également éclaté dans d’autres villes du pays, notamment Surabaya, Solo, Yogyakarta, Medan, Makassar, Manado, Bandung et Manokwari, dans la région la plus orientale de la Papouasie. Trois personnes auraient été tuées après que des manifestants ont incendié un bâtiment officiel dans l’est de l’Indonésie
Les troubles ont eu lieu après la mort d’Affan Kurniawan jeudi, lorsqu’un véhicule blindé de la police l’a percuté devant la Chambre des représentants indonésienne alors que la police anti-émeute dispersait la foule qui s’était rassemblée pour exiger des salaires plus élevés, une baisse des impôts et la suppression des indemnités pour les politiciens.
Des manifestations pour des privilèges accordés aux politiciens
Des manifestations nationales ont démarré après que des informations ont révélé que les 580 députés recevaient une allocation de logement mensuelle de 3 041 dollars en plus de leur salaire. Cette allocation, introduite l’année dernière, représente près de dix fois le salaire minimum de Jakarta.
Les critiques affirment que cette nouvelle allocation est non seulement excessive mais aussi très mal perçue à un moment où la plupart des gens sont confrontés à une hausse du coût de la vie et des impôts, ainsi qu’à une hausse du chômage.