L’accès au site péruvien de Machu Picchu était bloqué depuis lundi dernier, les manifestants ayant placé des rondins et des pierres sur les voies ferrées pour exiger que leurs intérêts soient représentés dans le processus d’appel d’offres pour un nouvel opérateur de bus. Les visiteurs parcourent environ 110 kilomètres en train depuis la ville de Cusco – l’ancienne capitale de l’empire inca – jusqu’à la gare d’Aguas Calientes, puis prennent un bus jusqu’à l’entrée du Machu Picchu.
Les affrontements ont fait des blessés
Des affrontements avec les manifestants ont fait 14 blessés parmi les forces de l’ordre, selon la police. Au moins 2.300 touristes, dont de nombreux étrangers, ont été évacués des environs du site ou l’ont quitté par leurs propres moyens entre mardi et mercredi, en raison des perturbations.
Reprise des opérations et négociations avec les manifestants
PeruRail a annoncé la reprise de ses opérations mercredi après que les habitants ont annoncé une trêve jusqu’à samedi pour des négociations.
Le tourisme est essentiel à l’économie du Pérou
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, l’ancien complexe fortifié reçoit environ 4 500 visiteurs par jour, dont de nombreux étrangers, selon le ministère du Tourisme. La citadelle, située à une altitude de 2 438 mètres, a été construite au XVe siècle sur ordre de l’empereur inca Pachacutec (1438-1470).
Il est considéré comme une merveille d’architecture et d’ingénierie, mais a été à plusieurs reprises le théâtre de protestations de la part des habitants qui font valoir leurs revendications sociales.
Un site « problématique »
La citadelle inca pourrait perdre son titre de « Nouvelle Merveille du Monde » si des problèmes tels qu’une forte pression touristique sans gestion durable, la hausse des prix, le risque de dégradation du patrimoine historique et des pratiques irrégulières liées à la vente des billets persistent.
L’organisation « Les 7 Nouvelles Merveilles » a mis en garde contre ce phénomène. Dans un communiqué publié lundi (15) par les médias locaux péruviens, l’organisation a indiqué que « les principaux décideurs » des gouvernements national et local, ainsi que du Congrès péruvien, avaient reçu « depuis longtemps » ses propositions pour « la mise en œuvre d’un plan stratégique pour la transformation du Machu Picchu ».
« Le maintien justifié et crédible du Machu Picchu comme l’une des sept nouvelles merveilles sous notre juridiction dépend de ce qui demeure notre objectif principal », a souligné le communiqué, signé samedi dernier à Zurich par le directeur de l’organisation, Jean-Paul de la Fuente.