Ce matin, IFTM a lancé son édition 2025 avec l’opération « Tous à vélo ». Aux côtés de Laurence Gaborieau, Directrice d’IFTM, figuraient notamment les représentants de France Vélo Tourisme, des Entreprises du Voyage (EDV), du SETO, de l’AFTM, d’ADN Tourisme, de Paris je t’aime, de l’APST, ainsi que de la République dominicaine, destination à l’honneur cette année.
Le lancement du village des initiatives durables
En choisissant de lancer son salon de cette manière, IFTM met en avant le rôle grandissant des mobilités actives dans le tourisme et propose aux professionnels un espace pour analyser les évolutions en cours, notamment avec le lancement du Village des Initiatives Durables.
Un secteur qui se met en mouvement
Le vélo occupe une place croissante dans les mobilités touristiques et professionnelles :
- Côté infrastructures : d’après les chiffres communiqués par France Vélo Tourisme, 83,6 % du schéma national des véloroutes est désormais achevé, représentant 21 831 km aménagés. Les retombées économiques sont estimées entre 28 000 et 97 000 € par km et par an. La Loire à Vélo (1,8 M de cyclistes), la ViaRhôna (2,6 M) et la Vélodyssée (3,9 M) illustrent cette dynamique.
- Côté voyageurs : selon les Entreprises du Voyage (EDV), 5 millions de Français pratiquent le tourisme sportif en itinérance, dont 7 % à vélo. 6 Français sur 10 envisagent de s’y adonner dans les prochaines années. En parallèle, les ventes de places vélo dans les trains ont bondi de 53 % dans les Intercités et de 69 % sur les TGV Inoui entre 2019 et 2023.
tous à vélo – IFTM 2025
Patrice Caradec sur le vélo
Le Syndicat des Entreprises du Tour Operating souligne que le tourisme à vélo connaît une croissance forte et régulière ces dernières années, particulièrement au niveau européen. En effet, le poids du marché des tour-opérateurs « vélo » en Europe est d’environ 400m€, avec un prix moyen de 1000€/pax, ceux en France pesant autour de 50M€ (stable en 2025 versus 2024).
Une opportunité pour les territoires et les professionnels
Le vélo dépasse le simple cadre de la mobilité : il constitue un véritable outil de développement territorial. En favorisant une découverte lente et respectueuse des paysages, il encourage les visiteurs à prolonger leur séjour et à consommer local. Les cyclotouristes dépensent en moyenne entre 49 et 74 € par jour, ce qui profite directement aux commerces, hébergements et restaurants.
À l’échelle nationale, la pratique repose sur un réseau de plus en plus structuré :
- 21 831 km de véloroutes aménagés, soit plus de 80 % du schéma national (France Vélo Tourisme) ;
- des itinéraires phares en forte croissance : La Loire à Vélo (1,8 M de cyclistes par an, fréquentation doublée depuis 2015), la ViaRhôna (+150 % depuis 2017, 2,6 M de cyclistes) et la Vélodyssée (3,9 M de sorties annuelles) ;
- le vélo à assistance électrique, utilisé par un quart à 40 % des pratiquants, qui rend la pratique accessible à des publics variés et favorise un tourisme intergénérationnel.
- A Paris, ce sont plus de 1000 km de pistes cyclables qui ont été déployées, avec une augmentation de la pratique de + 34,1% depuis 2020. Aujourd’hui, 11,2 % des déplacements dans la capitale se font à vélo.
De nouvelles opportunités pour le tourisme
Pour les professionnels, cette évolution représente une double opportunité : capter de nouvelles clientèles en quête d’expériences actives et authentiques, et structurer des offres intégrées qui associent transport, hébergement, patrimoine et gastronomie. Des agences de voyages aux gestionnaires d’hébergements, en passant par les institutionnels, le vélo devient un vecteur de différenciation et d’innovation.