Les principales compagnies aériennes chinoises ont exhorté l’administration du président Donald Trump à abandonner un projet visant à leur interdire de survoler la Russie sur des vols à destination des Etats-Unis. Les Européens pourraient bien suivre l’exemple américain…
La réduction du temps de vol avantage les compagnies aériennes chinoises
La semaine dernière, le ministère américain des Transports a proposé d’interdire aux compagnies aériennes chinoises de survoler la Russie sur les lignes à destination et en provenance des États-Unis. Le ministère affirme que la réduction du temps de vol désavantage les transporteurs américains. Les compagnies aériennes chinoises n’ont pas été interdites et ont utilisé cet avantage pour augmenter leur part de marché par rapport aux transporteurs non chinois sur les lignes internationales.
Les compagnies chinoises ne sont pas vraiment d’accord
China Eastern, l’une des six compagnies aériennes chinoises qui ont envoyé des lettres, a déclaré dans un dossier auprès de l’USDOT que cette décision pourrait prolonger le temps de vol sur certaines de ses routes les plus importantes de deux à trois heures. Ces temps de vol prolongés poseraient des problèmes de correspondances et augmenteraient la consommation de carburant.
Air China et China Southern ont déclaré que cette décision aurait des conséquences négatives sur un nombre important de passagers aux États-Unis et en Chine.
Airlines for America apprécie
Airlines for America, un important groupe commercial représentant les transporteurs American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines, a salué l’effort. Mais a également appelé l’USDOT à continuer de « maintenir la parité dans le nombre de vols de passagers disponibles pour les compagnies aériennes américaines et chinoises, en veillant à ce que le niveau de capacité de passagers reste raisonnablement lié à la demande du marché. »
La Russie interdit son survol aux compagnies américaines et européennes
La Russie a interdit aux compagnies aériennes américaines et à de nombreux autres transporteurs étrangers de survoler son espace aérien, en représailles à l’interdiction par Washington des vols russes au-dessus des États-Unis en mars 2022 après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.