Après deux ans de conflit, Israël, ce petit pays de la taille de la Bretagne, veut relancer le tourisme loisir et affaires. Mardi 3 novembre, l’office national israélien du tourisme a invité les journalistes et les chefs de produits des TO, à un workshop à Paris.

L’occasion pour l’équipe parisienne composée de Laureline Morel, directrice de l’office pour les marchés France et Belgique, entourée de Laurent Ghanassia directeur des relations publiques et de Faouzi Sabbane, responsable marketing, de présenter les pépites de ce pays.
Une destination plurielle
Berceau des trois religions monothéistes, ce pays attire traditionnellement des pèlerinages chrétiens. Depuis deux ans, ce segment de marché est plutôt à l’arrêt. Pour relancer cette activité, un voyage de 5 jours/4 nuits intitulé « Visitation aux communautés chrétiennes en Terre Sainte » est proposé en janvier prochain aux membres de l’Association Nationale des Directeurs Diocésains de Pèlerinages (ANDDP).
A noter que ce déplacement sera partiellement subventionné par les agences partenaires : Terralto, Bipel, Odeïa, Ictus et Routes Bibliques.
Outre la Bible et le spirituel, ce pays affiche 3.000 ans d’histoire. D’où un patrimoine extrêmement riche et une bonne dizaine de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, notamment la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, St Jean d’Acre, Tel Aviv et Massada.
Les activités balnéaires le long de la cote de la Méditerranée d’avril à octobre, le soleil en hiver au bord de la Mer Rouge, le life style et le sport toute l’année, y sont également à l’honneur. Autant d’atouts que les TO devraient prendre en compte pour reprendre la programmation de circuits culturels, sportifs ou farniente.
« Tant que le Quai d’Orsay émet de mises en garde sur cette destination, nous restons sur l’expectative » confie en privé un professionnel. Auparavant, des TO comme Voyamar ou Asia ou Intermédes étaient actifs sur la destination.

Le poids du tourisme affinitaire
Même pendant les évènements, la desserte aérienne a été maintenue, en particulier par la compagnie nationale El Al. « La France est le second pays émetteur, derrière les Etats-Unis. A fin septembre 2025, les Français représentent un quart des touristes européens en Israël, et plus de 13 % des visiteurs internationaux » analyse Laurent Ghanassia.
Durant les dix premiers mois de cette année, 123 700 touristes français se sont rendus en Israël, essentiellement pour visiter de la famille et/ou des amis. A ce stade, le bilan touristique 2025 devrait dépasser celui de 2024. L’année devrait se terminer avec au minimum 1,3 million de touristes internationaux. Un score à comparer au boum de 2019, avant le Covid : 4,6 millions de touristes internationaux dont 370.000 français.
Israël, mode d’emploi
Situé à seulement 4h15 de vol de Paris, Israël dispose de deux aéroports internationaux : Tel Aviv et Eilat. Pour s’y rendre, un passeport valable au moins trois mois après la date du retour suffit. Depuis le 1er aout 2024, les ressortissants français et belges doivent disposer d’une autorisation de voyage électronique (ETA-IL) pour entrer dans le pays.
Dans ce pays où un habitant sur cinq est francophone, le soleil brille 9 mois par an. Et le dépaysement est garanti.
Martine Denoune


