6 novembre, 2025
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Menace de grève des pilotes chez Air Transat 

Dans un contexte de négociations salariales tendues, les pilotes d’Air Transat, représentés par l’Association des pilotes au Canada (ALPA), viennent d’approuver à une écrasante majorité un vote d’autorisation de grève. Cette décision, annoncée le 3 novembre 2025, marque une étape décisive dans le conflit qui oppose les pilotes à la direction de la compagnie aérienne.

Avec un taux d’approbation de près de 98 %, ce mandat reflète un mécontentement profond face aux propositions jugées insuffisantes de l’employeur. Nous avons vécu il y a quelques semaines une grève chez Air Canada.

Le contexte des négociations : salaires et conditions de travail au cœur du désaccord

Les discussions entre Air Transat et ses pilotes durent depuis plusieurs mois, centrées sur des revendications salariales et des améliorations des conditions de travail. Les pilotes, qui opèrent une flotte variée de Boeing et Airbus, estiment que leurs rémunérations n’ont pas suivi l’inflation ni les hausses de productivité imposées par la compagnie. Selon un communiqué de l’ALPA, les pilotes ont vu leurs salaires stagner alors que les profits d’Air Transat ont augmenté de manière significative ces dernières années.

De son côté, Air Transat a réaffirmé son engagement à trouver un accord amiable. Dans une déclaration officielle, la compagnie a indiqué qu’elle « continue de négocier de bonne foi » et qu’elle « valorise grandement le professionnalisme de ses pilotes ». Cependant, les représentants syndicaux accusent l’employeur de faire traîner les pourparlers, ce qui a conduit à ce vote massif.

Ce n’est pas la première fois que des tensions émergent dans le secteur aérien canadien : rappelons les grèves récentes chez WestJet et Air Canada, qui ont perturbé des milliers de vols.

Une approbation unanime et déterminée sur une grève

Le scrutin, organisé du 28 au 31 octobre 2025, a réuni plus de 95 % des pilotes. Les résultats sont éloquents : 98 % ont voté en faveur de l’autorisation de grève, un chiffre qui dépasse largement le seuil requis de 50 % pour activer ce mandat. Ce vote n’implique pas une grève immédiate, mais donne au syndicat le pouvoir légal de déclencher des actions de perturbation si les négociations échouent.

L’ALPA a souligné que cette mesure vise à « protéger les droits et la dignité des pilotes », tout en appelant les passagers à suivre les communications officielles de la compagnie. Air Transat, de son côté, a promis de minimiser les impacts potentiels en cas d’escalade, évoquant des plans de contingence pour maintenir ses opérations vers des destinations phares comme le Mexique, les Caraïbes et l’Europe.

Quelles conséquences possibles?

Pour les milliers de voyageurs qui comptent sur Air Transat pour leurs vacances hivernales, cette annonce arrive à un moment critique. La compagnie, deuxième transporteur canadien en importance, assure plus de 200 destinations annuelles. Une grève pourrait entraîner des annulations massives, des retards et une pression accrue sur les aéroports comme Montréal-Trudeau ou Toronto-Pearson.

Dans l’industrie du tourisme, les répercussions pourraient être larges. Les agences de voyages et les hôtels partenaires, déjà touchés par les aléas post-pandémie, craignent une onde de choc.

Par ailleurs, cette situation met en lumière les défis structurels du secteur aérien : pénurie de main-d’œuvre qualifiée, hausse des coûts du carburant et concurrence féroce des low-costs. Des experts estiment que sans un accord rapide, Air Transat pourrait perdre des parts de marché au profit de rivaux comme Sunwing ou Air Canada Vacances.

Vers une résolution ou une escalade ?

Les prochaines semaines seront décisives. L’ALPA a fixé une date butoir informelle fin novembre pour relancer les négociations, sous la médiation potentielle du ministère du Travail canadien. Air Transat, qui a récemment lancé de nouvelles routes vers l’Amérique latine comme Medellín en Colombie, ne peut se permettre une paralysie prolongée.

En attendant, les pilotes appellent à la solidarité, tandis que la compagnie invite ses employés à « rester unis pour assurer un service de qualité ». Cette affaire illustre les tensions persistantes dans un secteur vital pour l’économie canadienne, où le bien-être des équipages est indissociable de la satisfaction des clients.

Les voyageurs sont invités à vérifier régulièrement les mises à jour sur le site d’Air Transat et à souscrire à des assurances voyage adaptées.

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