Rencontre avec Anna Marie Presutti, voix d’une destination en pleine transformation
Quand l’invitation pour rencontrer la CEO de San Francisco Travel a atterri dans ma boîte mail, j’ai souri. L’Amérique me faisait un clin d’œil et je n’ai pas résisté.
Quelques jours plus tard, je me retrouvais à l’Hôtel Napoléon, prête à entendre ce qui propulse aujourd’hui San Francisco vers l’avant.
Dans le calme feutré du salon, Anna Marie Presutti m’a révélé une vision qui dépasse largement le cadre du tourisme. Innovation, durabilité, expérience client, leadership politique : San Francisco ne revient pas. Elle accélère.
Une femme qui captive dès la première poignée de main
Paris s’éveillait doucement lorsque j’ai découvert Anna Marie Presutti. Elle dégage cette présence rare, faite de maîtrise et de douceur, qui instaure immédiatement la confiance.
Un charisme tranquille, sans démonstration. Le genre de femme que l’on écoute naturellement.
San Francisco, une ville qui avance par nature
Quand je lui demande comment la ville se positionne, sa réponse coule de source. San Francisco n’a pas besoin de se mettre en scène : elle appartient déjà à l’imaginaire collectif.
Les cable cars, les Painted Ladies, Fisherman’s Wharf… autant de repères familiers.
Pourtant, la ville refuse de se reposer sur son héritage. Elle évolue, se transforme, se réinvente, tout en préservant son identité singulière.
Après la crise, un nouvel élan stratégique
La pandémie aurait pu freiner son essor. Elle a finalement provoqué un repositionnement profond.
Avec l’arrivée de Daniel Lurie, nouveau maire démocrate, San Francisco prend un virage affirmé. Revitalisation du centre-ville, sécurité renforcée, qualité de l’espace public, soutien au tourisme : un alignement politique qui donne un nouvel élan.
Anna Marie résume cette transition en une image : À San Francisco, les cable cars centenaires coexistent désormais avec les véhicules autonomes testés dans les rues. Un symbole parfait du mariage entre héritage et innovation.
Les nouvelles expériences qui redessinent l’envie de voyage
Elle évoque ensuite Presidio Tunnel Tops, inauguré en 2022, avec un enthousiasme communicatif. Un parc en hauteur avec vue sur le Golden Gate Bridge. Un espace où l’on marche, s’allonge, observe la baie et laisse la ville se dérouler à ses pieds.
Et ce détail que l’on ignore souvent : « À San Francisco, un espace vert n’est jamais loin.
Une ville pensée pour la qualité de vie, les pauses spontanées, les respirations inattendues. »
Une affinité naturelle avec les voyageurs français
Lorsque j’évoque le marché français, son regard s’adoucit. Elle en parle avec une précision intuitive, comme si elle comprenait nos habitudes avant même que nous les formulions.
La gastronomie, la culture, l’ouverture d’esprit : autant de ponts naturels entre les deux territoires. Elle sait ce qui nous attire, ce qui nous touche, ce qui nous donne envie de revenir.
Cette finesse crée une proximité immédiate. On sent que les Français ne sont pas un marché : ce sont des visiteurs qu’elle accueille presque comme des familiers.
Son San Francisco intime : un refuge suspendu
Je l’interroge sur son endroit préféré, elle sourit. « Ce n’est pas un monument. C’est une vue. »
La skyline au crépuscule depuis son appartement au vingt-cinquième étage. La baie qui scintille. La Salesforce Tower qui change d’image chaque soir. Un instant suspendu, presque méditatif.
C’est là, dit-elle, qu’elle retrouve la paix.
Une ville durable avant l’heure
Dans la région de la baie sont nées certaines des plus grandes innovations écologiques :
le mouvement farm to table, porté dès les années 1970 par Alice Waters à Berkeley, et les premières étapes de Tesla, fondée dans la Silicon Valley voisine.
« Ici, l’innovation responsable fait partie du paysage. Une culture qui ne date pas d’hier. »
Anna Marie évoque également le Moscone Center, dont la gestion des ressources et des déchets fait aujourd’hui référence. À San Francisco, la durabilité n’est pas une tendance.
C’est un réflexe.
Une destination ouverte à tous
Familles, seniors, amateurs d’art, passionnés de gastronomie, amoureux de nature : chacun y trouve sa place. Golden Gate à vélo, otaries de Fisherman’s Wharf, musées, restaurants primés, panoramas marins.
La ville ne dicte rien. Elle suggère. Et chacun compose son propre voyage.
L’élan d’une destination qui se réinvente
En quittant l’Hôtel Napoléon, une évidence s’est imposée. San Francisco ne cherche pas à retrouver ce qu’elle était. Elle écrit ce qu’elle veut devenir. Agile, créative, profondément humaine.
Et en repensant à cette rencontre, une impression demeure : si une ville pouvait incarner la force féminine moderne, elle aurait sans doute le regard clair et l’énergie tranquille d’Anna Marie Presutti.
Une femme qui avance.
Une ville qui avance.