Créé par le Futuroscope à quelques mètres de son site, mais disposant d’une billetterie séparée, l’Aquascope a ouvert ses portes lundi 15 juillet. Ce nouveau parc, à 57 millions d’euros, mise tout sur le pouvoir de séduction de l’eau : treize toboggans aquatiques, deux rivières, une piscine à vagues, un espace pour les petits, des effets son et lumière, un espace immersif avec des images projetées sur les murs… Le tout en intérieur, pour ouvrir toute l’année.
La stratégie du Futuroscope est claire : inciter les visiteurs à rester plus longtemps sur le site, en combinant la visite des deux parcs.
L’enjeu est aussi de doper le chiffre d’affaires de ses hôtels, de ses boutiques et de ses restaurants. « On veut se positionner comme une destination de courts séjours, en faisant venir des gens de plus loin, et pour plus longtemps », explique Rodolphe Bouin, le directeur général. Une stratégie sur le modèle des parcs Disney, qui, d’Orlando (Floride) à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), ajoutent de nouveaux parcs aux côtés de leurs sites historiques afin d’allonger la durée des séjours et de remplir leurs hôtels.

Un investissement nécessaire
Au Futuroscope, l’objectif est aussi de relancer l’attractivité de ce lieu, ouvert en 1987, à Chasseneuil-du-Poitou, au milieu des champs, et devenu la vitrine touristique de la Vienne, un département sans plage ni montagne.
Si le Futuroscope a bel et bien été la locomotive d’un territoire, il est aujourd’hui à un tournant. Pas facile de bien vieillir avec un concept porté sur le futur, le numérique et les technologies, mais imaginé à la fin des années 1980.
Depuis quinze ans, le nombre de visiteurs est stable : entre 1,8 million et 2 millions par an, loin des chiffres des années 1990. En 1997, à son apogée, le parc enregistrait 2,9 millions d’entrées. Alors qu’il était, il y a dix ans, le deuxième parc d’attractions français derrière Disneyland, il est désormais devancé par le Parc Astérix (Oise), le Puy du Fou (Vendée), et vient d’être rattrapé par le zoo de Beauval (Loir-et-Cher).