8 juin, 2025
spot_img

La SNCF étouffe toute la concurrence en France

Trainline, Kombo ou encore Omio critiquent la faiblesse des commissions proposées par SNCF Voyageurs qui, selon ces acteurs, leur interdit toute rentabilité. L’Autorité de la concurrence pourrait intervenir. La part de marché de SNCF Connect serait de 85% dans la vente de billets de train en ligne. De la même façon, lorsqu’elle s’installe à l’étranger -notamment en Espagne- la SNCF a du mal à accepter la concurrence sur le rail.

Moins de 3% de commission et de nombreux frais

Trainline en particulier, le plus important challenger, estime que les conditions de marché ne permettent pas d’être viable en France et de s’exprimer pleinement.

Principal grief: les commissions versées par SNCF Voyageurs sur la vente de chaque billet sont jugées trop faibles. Elles sont actuellement de 2,9% sur chaque billet vendu. Les agences de voyages vivent cette difficulté depuis de nombreuses années. Elles sont obligées de facturer des frais à leurs clients. 

La marque trainline

Les distributeurs au régime sec

On trouve Trainline, Kombo, Omio et d’autres petits acteurs dans la vente en ligne de billets de train. Bien sûr, certaines agences de voyages vendent encore du train, en particulier celles qui sont spécialisées dans le voyage d’affaires. 

Des conditions plus généreuses ailleurs en Europe

Ce niveau fait également pâle figure par rapport à ce qui peut être proposé chez nos voisins européens. Selon nos informations, en Italie, Trenitalia proposerait jusqu’à 10% de commission aux vendeurs en ligne. En Espagne, la commission versée par Ouigo aux vendeurs en ligne serait également bien supérieure à celle de la SNCF.

Le Frecciarossa, le TGV de Trenitalia

Les acteurs européens du ferroviaire ont encore du mal en France

Trenitalia et Renfe s’installent progressivement en France. Cependant, ces concurrents sont freinés par le coût des redevances pour rouler sur les rails français. 

Rachel Picard

Un nouvel opérateur en 2028 ?

Il devrait se lancer un an plus tard que ce qui était initialement annoncé. Ce nouvel opérateur ferroviaire qui entend se lancer dans les prochaines années pour concurrencer le TGV vers Bordeaux, Rennes, Nantes et Angers depuis Paris, passe commande pour ses trains. A la différence de Railcoop ou de Midnight Trains qui ont renoncé faute d’argent, ou encore de Le Train qui boucle actuellement son financement et de Kevin Speed toujours en quête de fonds, le nouvel acteur a un argument de taille: il a annoncé en juin dernier avoir levé 1 milliard d’euros auprès d’Antin Infrastructure Partners (qui devient donc son principal actionnaire). De quoi sécuriser le financement de son lancement.

Cette somme considérable, nerf de la guerre, lui permet donc de commander 12 rames de TGV à Alstom. L’industriel français est également missionné pour assurer 15 années de maintenance.

A découvrir dans la même catégorie..

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Ce site est protégé par reCAPTCHA et Google Politique de confidentialité et Conditions d'utilisation appliquer.

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

L'Actualité du jour