« Hurtigruten c’est à la fois l’histoire et l’avenir de la Norvège », déclare Niels Engelschion, ambassadeur de Norvège en France. Dans sa résidence parisienne, le diplomate a accueilli cette semaine une présentation de la compagnie norvégienne créée en 1893. Et ce, deux mois après son changement d’actionnariat et la séparation de la branche des croisières d’exploration confrontée à une vive concurrence.
La pétillante et francophone Hedda Felin, PDG d’Hurtigruten, a rappelé que la flotte de cette compagnie comprend 10 navires, dont 7 opèrent sur l’Express Côtier. Pour ce faire, la compagnie basée à Oslo bénéficie d’une délégation de service public de l’Etat norvégien. Normal, il faut bien assurer le transport des hommes et des marchandises sur ce littoral de 2.400 km s’étendant de Bergen à Kirkenes. Soit un trajet de 34 ports. Un peu comme un bateau cargo, l’Express Côtier fait des escales courtes de jour comme de nuit.
Grâce à leur taille humaine – généralement 200 cabines, soit 400 passagers- ses unités ne peuvent pas se comparer aux classiques bateaux de croisière. A bord de l’Express Côtier, l’ambiance est norvégienne. De même que la nourriture, locale par excellence.
Lors des escales, c’est fort sympathique de voir des passagers locaux emprunter ce moyen de transport. Et d’assister au déchargement de marchandises. Bon an, mal an, ces bateaux transportent 105.000 passagers.

La clientèle française reste encore minoritaire
« Même si les Français ne représentent 12% de nos passagers, notre produit plait de plus en plus, été comme hiver » souligne Christine Bois, directrice générale de Hurtigruten France. Les Allemands arrivent en tête de la clientèle étrangère.
Deux grandes formules, hiver comme été
- La croisière complète aller-retour Bergen/Kirkenes/Bergen en 12 jours et 34 escales. Au retour vers le sud, les passagers découvrent de jours, les ports visités la nuit, à l’aller, en direction du Nord.
- Du nord au sud, en 7 jours et 34 escales ou du Nord au Sud en 6 jours avec 33 escales.
Sur l’Express Côtier, 40% des passagers partent en hiver. Cette ligne présente un atout majeur : on navigue au nord du cercle polaire arctique à partir de Traena. C’est un itinéraire propice à la découverte d’aurores boréales. Au point que la compagnie ose depuis 2013, signer une promesse d’aurore boréale!
« Si aucune aurore boréale ne fait pas d’apparition visible depuis le navire au cours d’un voyage de 11 jours ou plus, partant entre le 20 septembre et le 31 mars, un nouveau voyage de 6 ou 7 jours est offert » poursuit Christine Bois.
Les croisières d’été pour découvrir la cote norvégienne sous le soleil de minuit ont la cote
- La croisière complète aller-retour Bergen/Kirkenes/Bergen en 12 jours et 34 escales. Au retour vers le sud, les passagers découvrent de jour, les ports visités la nuit, à l’aller, en direction du Nord.
- Du nord au sud, en 7 jours et 34 escales ou du Nord au Sud en 6 jours avec 33 escales.
Sur l’Express Côtier, il faut ajouter les onéreuses excursions. Généralement on accoste au port, ce qui permet aux plus courageux de visiter à leur rythme.
Une expérience Premium avec la gamme Signature
Pour son centenaire, la compagnie a enrichi sa gamme, de l’offre Signature. Ses itinéraires sur-mesure, avec des escales plus longues dans les ports, lassient plus de temps pour les excursions.
Entre l’automne et le printemps, le navire MS Trollfjord propose la Ligne du Cap Nord, au départ d’Oslo pour une croisière de 15 jours. De mai à septembre, ce navire part de Bergen pour la ligne du Spitzberg, au cœur de l’Arctique.
Sur les deux itinéraires, les passagers apprécient une expérience premium, avec une formule tout compris: une cuisine nordique signée par des chefs primés et une sélection de boissons alcoolisées. Un autre constat : ce produit attire surtout des clients connaissant déjà l’Express Côtier.
A la pointe de l’écologie
La Norvège est particulièrement vertueuse en matière d’écologie. Hurtiguten a récemment investi 120 millions d’euros pour convertir certains bateaux, en navires hybrides. D’ici 2030, elle compte bien mettre en service, le « Sea Zéro », son premier navire électrique à zéro émission.
Martine Denoune