Notre ami et professionnel Hakim Tounsi a été sûrement l’un des premiers a annoncé avec joie la reprise des vols vers Tozeur avec la compagnie aérienne Transavia. Son agence, Authentique, organise des voyages individuels et surtout des groupes. Chaque saison, il insiste avec raison sur le plaisir d’explorer le sud tunisien, c’est s’offrir un voyage hors du temps. Chaque dune, chaque oasis et chaque village raconte une histoire millénaire. Préparez-vous à être surpris par cette terre de contrastes et de beauté brute.

Transavia reprend le Paris-Tozeur
La compagnie Transavia reprend ses vols directs Paris–Tozeur après la trêve estivale, pour vous permettre de retrouver vos proches, vos racines et vos décors préférés.
Calendrier des vols :
Du 9 septembre au 31 octobre 2025
Deux vols par semaine : mardi et vendredi
Du 3 novembre 2025 au 27 mars 2026
Deux vols par semaine : lundi et vendredi

Découvrir le sud tunisien est une expérience unique
Le sud tunisien, vaste étendue de paysages désertiques et d’oasis luxuriantes, est une destination qui captive par sa beauté brute et son riche patrimoine culturel. Entre dunes dorées, villages troglodytes et vestiges berbères, cette région offre une expérience authentique, loin des sentiers battus du tourisme de masse. Voici un guide des lieux à ne pas manquer et des raisons qui font du sud tunisien une aventure inoubliable.

Les merveilles naturelles comme le Chott el-Djérid
Le Chott el-Djérid, situé entre Tozeur et Kébili, est un lac salé de 7 000 km², célèbre pour ses paysages lunaires et ses mirages spectaculaires. À l’aube ou au crépuscule, la lumière du soleil crée des reflets chatoyants et des illusions d’optique, donnant l’impression de voir des rochers ou des caravanes à l’horizon. Visiter ce site, c’est s’immerger dans un décor irréel, idéal pour les amateurs de photographie et ceux en quête de sérénité. Sa proximité avec Tozeur en fait une excursion facile, souvent réalisée en 4×4 pour une expérience immersive.
Les oasis de montagne : Chebika, Tamerza et Midès
Les oasis de montagne de Chebika, Tamerza et Midès, nichées près de Tozeur, sont des havres de fraîcheur au cœur du désert. Chebika, ancienne Ad Speculum romaine, offre des vues panoramiques sur des canyons verdoyants et des palmiers. Tamerza, avec ses cascades, est parfaite pour une pause rafraîchissante. Midès, perchée au bord d’un canyon vertigineux, impressionne par son cadre dramatique. Ces oasis, accessibles à pied ou en 4×4, incarnent la résilience de la vie dans un environnement aride et sont idéales pour les amoureux de la nature et de l’histoire.

Le Grand Erg oriental et Ksar Ghilane
Le Grand Erg Oriental, près de Douz, est un océan de dunes s’étendant sur 40 000 km², offrant une expérience saharienne authentique. Ksar Ghilane, la plus méridionale des oasis tunisiennes, est un point de départ idéal pour explorer ce désert. Une nuit sous les étoiles, une méharée à dos de dromadaire ou une balade dans les dunes au coucher du soleil promettent des souvenirs mémorables. Ces lieux attirent par leur immensité et leur calme, parfaits pour se ressourcer et se déconnecter.
Patrimoine culturel et historique comme les maisons troglodytes de Matmata
Le village berbère de Matmata, à environ 600 mètres d’altitude, est célèbre pour ses habitations troglodytiques creusées dans la roche. Certaines sont encore habitées, offrant un aperçu fascinant du mode de vie traditionnel. Ce site, popularisé par son apparition dans Star Wars, attire les visiteurs par son architecture unique et son ambiance intemporelle. Une visite guidée permet de comprendre l’ingéniosité de ces constructions, conçues pour rester fraîches face à la chaleur désertique.
Les Ksour de Tataouine : Chenini et Ksar Ouled Soltane
La région de Tataouine abrite des ksour, anciens greniers fortifiés berbères, dont Chenini et Ksar Ouled Soltane se distinguent. Chenini, perché sur une colline, mêle maisons troglodytiques et vues spectaculaires. Ksar Ouled Soltane, avec ses ghorfas (greniers) empilées comme une ruche, est un chef-d’œuvre architectural du XVe siècle, également vu dans Star Wars. Ces sites, témoins de la culture berbère, séduisent par leur histoire et leur esthétique unique, idéaux pour les passionnés d’histoire et de photographie.

Tozeur : la perle des oasis
Tozeur, porte d’entrée du Sahara, est renommée pour sa palmeraie de 400 000 palmiers-dattiers, la plus grande de Tunisie. La médina, avec ses briques ocre aux motifs géométriques, et le musée Eden Palm, dédié à la culture du dattier, offrent une plongée dans la vie locale. Visiter Tozeur, c’est découvrir un équilibre entre nature et culture, avec des activités comme des balades en calèche ou des visites de musées pour enrichir l’expérience.
Le sud tunisien séduit par sa diversité
des paysages à couper le souffle, des vestiges culturels uniques et une hospitalité légendaire. Contrairement aux zones côtières plus touristiques, cette région reste préservée, offrant une authenticité rare. Les voyageurs y trouvent un dépaysement total, une connexion profonde avec la nature et une richesse culturelle incarnée par la langue berbère encore parlée et les traditions vivantes. Que vous soyez attiré par l’aventure, l’histoire ou la contemplation, le sud tunisien promet une expérience accessible facilement depuis Djerba ou Tozeur, et idéale entre octobre et avril pour éviter les chaleurs extrêmes.
Prélude amoureux à un voyage dans le Sud Tunisien
Il n’y a pas de paradis sans purgatoire. Pour le voyageur qui part à la découverte des grandes oasis du Sud tunisien, Gabès, Gafsa, Tozeur, Nefta, le purgatoire c’est l’ennui des mornes steppes caillouteuses misérablement parsemées de touffes d’alfa, l’aspect lunaire du Chott el Jerrid avec sa croûte salée, semée de trous où se concoctent les fascinants mirages. C’est aussi la douceur trompeuse et les langueurs mortelles des dunes. Des paysages que ne parviennent pas à animer les chameaux en liberté qu’on y croise, ces « vaisseaux du désert » qui seront bientôt les derniers à faire connaître à l’homme les affres du roulis et du tangage, que n’arrivent pas à humaniser les quelques bédouins que l’on rencontre qui semblent n’être là que pour rappeler au touriste frivole que l’homme sorti du néant y retourne
Un purgatoire que d’excellentes routes ou des pistes très convenables permettent de traverser en voiture par étapes de deux à trois heures, où l’on risque de souffrir d’une chaleur d’enfer, en été tout au moins, si l’on ne prend pas la précaution élémentaire de partir tôt le matin ou de rouler en fin d’après-midi.
Mais dès les premiers palmiers épars dans le désert, annonciateurs de l’oasis, comme les chiens qui courent autour annoncent le troupeau, le voyageur verra la terre promise avec les yeux du naufragé perdu en mer qui aperçoit une île.
Vision nécessaire et juste puisque Gabès est une oasis maritime enserrée entre un océan de sable et un désert d’eau et que d’ailleurs océan et désert suscitent les mêmes images : tempête, mer de sable, sable par vagues que le vent fait frissonner, onduler, avancer et soulève comme l’écume. Il passera d’un coup du règne minéral au règne végétal, des silences effrayants des espaces infinis aux bruits de la vie…
…Et tout lui sera alors donné, ces jardins que Gide a chantés « pleins de fleurs et d’abeilles où les parfums rôdaient si forts qu’ils eussent tenu lieu de mangeaille et nous grisaient autant que des liqueurs ».
Il découvrira un monde qui se suffit à lui-même et qui tire de sa pauvreté, sa richesse alors que nos pays surdéveloppés, de leur richesse font leur misère : le bois des palmiers fournit les traverses des toits, les portes des maisons, les pont-troncs qui enjambent les seguias. Comme au temps de Pline l’Ancien, toujours » à l’ombre du palmier superbe s’élève l’olivier, sous l’olivier le figuier, puis le grenadier et la vigne, sous la vigne le blé et les légumes, et tout cela produit en une même année et tous ces produits vivent de leur ombre mutuelle ».
La fraîcheur se sent, se respire, se voit, se palpe. Elle a la délicate verdeur des palmes, la rondeur des abricots, elle serpente en chantant dans les seguias. L’eau cache et enfouit ses sources comme un trésor car, il ne faut pas croire les apparences, elle est rare et donc précieuse : Les paysans attendent quinze jours qu’elle coule pour eux. Au détour des chemins encaissés soudain la coupole blanche d’un marabout qu’on s’attend à voir éclater comme un fruit trop mur et qui ne se fendra sans doute qu’au jour du jugement dernier.
Il est bien que Gabès soit la première étape des oasis. C’est la plus riante, la plus bucolique avec ses villages berbères comme Chenini, nichés au bord de l’oued dont les sources sont rassemblées dans un bassin en forme de cœur qui date peut-être du temps des Romains et qui palpite encore quoique faiblement.
A Gafsa l’oasis est moins belle, mais il faut aller voir les piscines romaines en gros appareil dont l’ocre tire sur le rose, dominées par des palmiers qui ploient sous les grappes d’enfants qui suspendent pour se laisser tomber dans l’eau à l’étonnement des touristes qui doivent d’une obole de quelques centimes récompenser l’exploit.
Tozeur, capitale du Jérid est célèbre pour ses maisons de briques claires, cuites au soleil, agencées en savantes compositions qui donnent l’aspect des tapis à dessins géométriques, gloire de Gafsa.
Comme Gafsa a son belvédère, Nefta a sa corbeille d’où l’on voit au creux du désert qui l’enchâsse un amphithéâtre doré, comme le chaton d’une bague met en valeur une pierre précieuse, l’oasis tout entière. Des bords de la corbeille ou mieux encore, si l’on peut de la piscine du Sahara Palace on contemple quatre cent mille palmiers et l’on devine plus qu’on ne les voit les cent cinquante sources qui leur permettent de produire de succulentes dattes, les Deglat-en-nour « rayon de soleil ».
Lui qui se débat dans un monde pollué et trépidant qui le rend parfois fou, il n’y a sans doute qu’un étranger pour goûter pleinement l’exquise fraîcheur du matin, l’éveil de l’oasis, cette arche de Noé sur l’océan des âges, avec ses bruits familiers venus du fond tes temps.
Notes en marge sur mon carnet de voyages
Jacques BASCHIERI