Confortablement installée sur le balcon de ma chambre, à bord du Viking Mars, je contemple la ronde aérienne des oiseaux à flanc de falaise. Amarré dans les eaux de l’Île de Heimaey, situé à 7 km des côtes méridionales d’Islande, le navire se repose dans cette dernière escale d’une croisière de huit jours autour de la terre de glace et de feu.
J’ai commencé mon périple à Reykjavik
Après avoir pris possession de ma chambre claire et confortable, sur le navire Viking Mars, je suis retournée à terre pour découvrir un des incontournables touristiques de l’Islande, le « Cercle d’or ». Une introduction parfaite à cette destination mystérieuse et ensorcelante. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le graben Þingvellir scinde en deux plaques tectoniques l’Amérique et l’Europe.
Le champ géothermique Geysir me fait toucher du doigt l’intense activité souterraine du pays avec ses marmites bouillonnantes et ses impressionnants geysers, plus tard, un arrêt aux chutes de Gullfoss me donne un autre aperçu de la puissance de la nature de l’île.
La croisière se poursuit vers le nord avec des escales à ĺsafjördur (nord-ouest) et Akureyri
Aux restaurants, où sont proposées de nombreuses variétés de plats, j’opterai pour le poisson et les crustacés pour rester dans le thème du voyage. Si la mer est agitée, le talent du capitaine à naviguer et la stabilité du navire n’en laisse rien paraître et je savourerai tranquillement mon thé dans le salon principal du bateau en observant les autres passagers lire ou jouer à des jeux de cartes.
La légende veut qu’Isafjördur ait été construite par un guerrier viking au IXe siècle
Ce petit village enclavé dans de magnifiques fjords doit sa renommée à son activité de pêche, et notamment de pêche à la crevette.
Une rencontre avec un pêcheur qui me racontera la vie et les techniques d’antan me plongera dans un univers âpre et rugueux Mais en rien démotivée, j’embarquerai l’après-midi sur un petit bateau pour aller observer les baleines. Je ne serai pas déçue. Un merveilleux ballet sur fond de brume me sera offert par plusieurs de ces magnifiques créatures.
A Akureyri…
Tandis que nombre de passagers iront se prélasser dans un bain naturel d’eau chaude avec une vue sublime sur le paysage, j’opterai pour une excursion qui m’emmènera dans un labyrinthe de lave et un lac volcanique où j’admirerai les nombreux cratères formés par les volcans. Je terminerai ma journée par une petite randonnée qui m’amènera au pied de la majestueuse cascade Godafoss qui doit son nom à un prêtre païen, qui, se convertissant au christianisme, ordonna de jeter toutes les statues païennes dans les eaux tumultueuses de la chute.
Tandis que le Viking Mars met le cap sur l’Est …
…je m’octroie une pause au spa du navire. Un massage vigoureux me dénouera les muscles et le traditionnel sauna, plongeon en eau froide finira de me revigorer. A Seydisfjördur, je découvrirai un village coloré à l’esprit bohème où l’on écoute de la musique en mangeant un sandwich à la morue et où une courte promenade me rapproche d’une nouvelle cascade.
Encore plus à l’est, Djupivolgür sera pour moi l’occasion de me perdre dans la lande infinie, de ramasser des camarines noires (baies qui ressemblent à des myrtilles) et marcher le long de l’océan sur des plages de sable noires. Magnifique.
De retour à bord, j’échangerai mes impressions avec ceux partis sur d’autres expéditions en zodiac ou à pied dans d’autres lieux merveilleux proches de Seydisfördur ou dans le village même. Des conversations qui me donneront envie de retourner dans cette partie de l’Islande.
Avant de rentrer sur Reykjavik, le navire fait escale à l’île de Heimaey
L’île est réputée pour abriter des colonies de macareux. C’est à bord d’un hors-bord que je découvrirai avec émerveillement les côtes déchiquetées, que je m’introduirai dans les grottes granitiques et que j’admirerai le ballet des macareux et autres oiseaux nichant dans ces falaises aux formes étranges. Je me rendrai par la suite, en traversant le village, à un autre point pour les observer à nouveau, depuis la terre ferme.
Une croisière agréable autour d’une île ensorcelante que je reviendrai explorer pendant l’hiver cette fois-ci.
Aurélie Resch