26 août, 2025
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Wizz Air vise Tel Aviv: un débat entre concurrence et sécurité

La compagnie aérienne low-cost hongroise Wizz Air projette d’établir une base opérationnelle à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, une initiative qui pourrait transformer le paysage aérien israélien. Avec des ambitions d’opérer jusqu’à 30 vols quotidiens vers l’Europe, Wizz Air souhaite renforcer sa présence en Israël. Cependant, cette proposition suscite une vive opposition de la compagnie nationale El Al, qui craint des impacts majeurs sur ses intérêts et la sécurité nationale, bien que des compagnies comme Air France ou British Airways desservent déjà la destination sans encombre.

Miri Regev – Ministre des transports d’Israël

Les ambitions de Wizz Air

Wizz Air, connue pour ses tarifs compétitifs, pourrait établir une base à Tel Aviv qui permettrait à la compagnie de stationner des équipages et avions sur place, optimisant les horaires et réduisant les coûts. La ministre des Transports, Miri Regev, soutient ce projet, voyant une opportunité d’augmenter la fréquentation touristique et de diversifier l’offre aérienne.

EL AL - Israël

L’opposition d’El Al

El Al s’oppose fermement à cette initiative, arguant que l’entrée d’une compagnie low-cost étrangère porterait atteinte à la « résilience nationale » et à la sécurité publique. Dans une lettre adressée aux autorités, la compagnie souligne son rôle crucial pendant les récents conflits, où elle a maintenu ses opérations tandis que d’autres transporteurs étrangers suspendaient leurs vols (ce qui est vrai). El Al met aussi en avant les coûts élevés des mesures de sécurité imposées aux compagnies locales, un fardeau absent pour des acteurs étrangers comme Wizz Air. Elle redoute un précédent dangereux qui pourrait ouvrir la porte à d’autres concurrents, menaçant sa position dominante et celle des compagnies locales Arkia et Israir.

Un débat sur l’ouverture du marché

Si El Al insiste sur la nécessité de protéger un « pont aérien » stratégique, cette position peut sembler contradictoire face à la présence établie de compagnies internationales comme Air France, British Airways et bien d’autres, qui opèrent sans compromettre la sécurité nationale. L’argument d’El Al sur les standards de sécurité laxistes de Wizz Air semble fragile, surtout lorsque les régulations israéliennes s’appliquent à toutes les compagnies desservant Ben Gourion. De plus, l’idée d’une base opérationnelle sous licence israélienne ou d’une filiale locale, à l’image de l’ancienne Wizz Air Abu Dhabi, pourrait répondre aux préoccupations sécuritaires tout en respectant les normes nationales.

József Váradi – photo Wizz Air

Plaidoyer pour une ouverture aux low-cost

Ouvrir Israël aux compagnies low-cost comme Wizz Air serait bénéfique. Cela stimulerait la concurrence, réduisant les tarifs souvent jugés très élevés d’El Al, surtout en période de crise. Avec un tourisme en croissance et une demande pour des connexions abordables vers l’Europe, une telle ouverture attirerait plus de visiteurs, dynamisant l’économie locale. Le PDG de Wizz Air, József Váradi, doit visiter Israël prochainement pour négocier, et une solution équilibrée – mêlant régulation stricte et accès au marché – pourrait apaiser les tensions tout en modernisant le secteur aérien israélien.

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