À l’occasion de la Convention Afrique sur l’IFTM 2025, lors d’un entretien, le ministre du Tourisme de la République du Congo Monsieur Didier Mazenga Mukanzu a mis en avant les enjeux majeurs du développement touristique africain : coopération diplomatique, facilitation des visas et transition numérique.
Le Club Afrique, un espace stratégique pour la coopération
Présent au Club Afrique organisé dans le cadre de la Convention Afrique au salon IFTM 2025, le ministre du Tourisme congolais a rappelé l’importance de cette plateforme d’échanges entre acteurs publics, diplomatiques et privés. « Ici, on parle de l’Afrique, de notre continent, et on parle du tourisme », a-t-il affirmé.
Cette rencontre constitue, selon lui, un levier de coopération entre les ambassades, les diasporas et les ministères du tourisme : « Les diasporas doivent partager l’expérience qu’elles ont acquise en France avec leurs pays respectifs. »
L’objectif : bâtir une synergie durable entre les institutions africaines et les communautés à l’étranger pour renforcer la visibilité du tourisme en Afrique et promouvoir les destinations du continent.
2025: une année tournée vers le tourisme
Le ministre a souligné l’ambition portée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) de faire de 2025 une année de relance et de découverte du continent africain.
« Avec l’accompagnement de l’OMT, nous avons projeté que 2025 soit une année de visite, une année de touristes qui vont visiter l’Afrique. »
La République du Congo entend jouer un rôle central dans cette dynamique. Dotée d’une biodiversité exceptionnelle, de forêts denses, de fleuves majestueux et d’une faune rare, elle dispose de véritables atouts naturels. « Nous avons des paysages variés et un patrimoine naturel riche qui mérite d’être valorisé. »
Simplifier les visas pour dynamiser le tourisme
L’un des freins majeurs au développement du tourisme africain reste la complexité des démarches administratives. « Un touriste qui veut se déplacer ne peut pas toujours le faire facilement, car le visa n’est pas aisé à obtenir », constate le ministre.
Il appelle à une coopération bilatérale accrue entre États africains et à la mise en place de visas électroniques simplifiés. « Il faut permettre aux touristes d’obtenir leur visa en ligne et de voyager tranquillement. »
La connectivité africaine apparaît également comme un enjeu prioritaire : « Même entre pays frontaliers, il reste difficile de se déplacer. La République du Congo a neuf frontières, et pourtant, pour se rendre en Ouganda ou au Burundi, un visa est encore nécessaire. »
La digitalisation, clé de la modernisation
Parmi les réformes engagées, la digitalisation du système touristique figure au premier plan. « Il faut faire des statistiques, numériser le système pour connaître le nombre d’unités touristiques et de visiteurs chaque année », explique le ministre.
La collecte et l’analyse des données touristiques permettront une meilleure planification, une politique d’investissement ciblée et une plus grande transparence pour les partenaires privés.
Un appel à l’investissement et à la coopération régionale
Le ministre conclut sur la nécessité de renforcer le réseau entre ambassades, diasporas et investisseurs, afin de créer de véritables corridors touristiques régionaux.
« Il faut créer des partenariats solides pour développer nos sites et attirer davantage de visiteurs. »
Cette vision intégrée du tourisme en République du Congo s’inscrit dans une ambition continentale : bâtir un tourisme africain connecté, inclusif et durable.
Entretien à retrouver prochainement sur Trotters TV ( Freebox: chaine 212, Canal Plus Caraïbes : chaine 42 ou sur le Live ).