27 octobre, 2025
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Peut-on prédire les turbulences?

Les turbulences en vol semblent s’intensifier : on dénombre près de 5 000 cas de turbulences sévères ou extrêmes signalés chaque année par les compagnies aériennes à l’échelle mondiale. Les spécialistes anticipent une multiplication par deux, voire trois, de leur occurrence d’ici 2050, à cause du réchauffement climatique.

Peut-on prédire les turbulences?
Peut-on prédire les turbulences?

Cependant, ce phénomène n’entraîne pas uniquement du stress pour les compagnies aériennes, il occasionne également des pertes financières. Les turbulences occasionnent un coût annuel variant entre 200 000 et 1,7 million d’euros pour les compagnies aériennes. Ces montants englobent les dépenses de maintenance consécutives à de fortes perturbations, les compensations accordées aux passagers en cas de déviation ou de retard, ainsi que les coûts accrus du carburant liés aux vols plus longs.

Le secteur aérien réagit face à ce danger croissant

Des mesures d’urgence sont parfois mises en place par certaines compagnies aériennes, telles que la réduction de leurs services lors de périodes critiques. En même temps, on élabore des solutions novatrices afin de répondre à ce défi sur le long terme, comme réduire activement les turbulences à l’aide de petits volets additionnels sur les ailes, connus sous le nom de flaplets.

L’Islandais Bjørn Birnir a développé un nouveau modèle de prévision considéré comme l’un des plus avancés jamais créés dans ce domaine

Le modèle prédictif innovant fusionne deux techniques distinctes : l’approche lagrangienne, qui observe le déplacement des particules individuelles, et l’approche eulérienne, qui analyse le flux autour de points fixes dans l’espace. L’union de ces deux méthodes confère une précision remarquable à la prédiction. « Je suis persuadé que ce modèle sera bénéfique pour la conception des avions », a affirmé le Dr Birnir dans les colonnes du New York Times.

La mécanique lagrangienne peut être comparée à une feuille flottant au gré des courants, secouée par les turbulences. Pour ce qui est de la mécanique eulérienne, elle peut être assimilée à l’observation d’un caillou dans un cours d’eau : on étudie la turbulence qui se déplace autour de cet élément fixe. La modélisation de la mécanique lagrangienne est généralement jugée beaucoup plus complexe.

Le Dr Birnir est persuadé que son modèle peut aider à mettre en place des mesures préventives pour prévenir, ou du moins minimiser, les turbulences sévères

Par exemple, le système est élaboré pour informer les pilotes lorsqu’il est requis de diminuer la force des moteurs afin de garantir une meilleure navigation en présence de turbulences.

Un modèle plus avancé de turbulence aurait pu donner aux pilotes la possibilité d’adopter des actions préventives, telles que diminuer la puissance du moteur, afin de faire face à l’anomalie eulérienne dans laquelle ils évoluaient.

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