Dietmar Gunz, directeur de FTI Touristik, avait déclaré début avril, que le groupe était prêt à affronter la situation difficile durant la pandémie. L’histoire s’est avérée différente car la crise était plus longue et plus grave. Le troisième voyagiste européen, a sollicité un prêt du Fonds de Stabilisation Economique en Allemagne pour 235 millions d’euros.
Après TUI, c’est au tour de FTI …
FTI est le deuxième voyagiste à bénéficier de l’aide gouvernementale. Au printemps, FTI avait déjà reçu le soutien du gouvernement fédéral, de l’État de Bavière et de la banque Unicredit, ainsi que des prêts garantis par l’État. En outre, l’investisseur égyptien, Samih Sawiris, est intervenu et est devenu l’actionnaire majoritaire de FTI. Le fait que les actionnaires aient également participé aux mesures d’aide a permis à FTI d’obtenir le soutien de l’état.
FTI a dû se séparer d’activités
L’entreprise a abandonné certaines activités. FTI a cessé les opérations de son portail en ligne fly.de, de l’opérateur de voyages linguistiques LAL et de l’opérateur de croisière FTI Cruises. Le groupe a également fermé son centre de service téléphonique berlinois touristic24 et a notamment vendu le bateau de croisière « Berlin ». Enfin, la direction a accepté de renoncer à une partie de leur salaire et une grande partie des employés est en chômage partiel. Le groupe emploie environ 12 000 personnes dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros l’an dernier. Des réductions de personnel ont lieu et touchent désormais d’autres filiales dont la France.
L’activité de cet a chuté de 78%
Le DRV (le syndicat des agences en Allemagne) prévient déjà que les voyagistes subiront une baisse de leurs ventes de 80% en 2020. Les données, de l’étude de marché touristique TDA, étayent les prévisions. Pour la saison estivale jusqu’à fin septembre, TDA calcule une diminution de 78%. Il y a 66% en moins de réservations pour l’hiver que lors de la saison précédente, les espoirs de dernière minute sont faibles.
D’autres grands organisateurs affirment vouloir se passer de l’argent de l’État.
DER Touristik indique : « Il n’est toujours pas envisagé d’utiliser les prêts publics » Avec le groupe Rewe, DER a un propriétaire financièrement solide qui est moins affecté par les conséquences de la pandémie avec ses supermarchés. Cependant, il existe toujours un programme d’austérité censé réduire les coûts de 30%. Pour Alltours, le fondateur de l’entreprise, Willi Verhuven, a souligné cet été qu’en dehors du chômage partiel, il ne réclamerait aucun soutien financier de l’Etat. « C’est toujours le cas », déclare un porte-parole de l’entreprise. Les réserves élevées des années précédentes ont rendu cela possible.
Pour les plus petites organisations … elles doivent se débrouiller !
Les petits prestataires et agences de voyages ne disposent pas de tels appuis. Elles espèrent une aide relais dont seule une fraction a été versée à ce jour. Plusieurs associations de l’industrie du voyage ont donc appelé à une aide rapide lors du nouveau confinement, non seulement pour les hôtels en Allemagne, mais pour l’ensemble du secteur. Les entreprises n’ont pas besoin d’aide demain ou après-demain, mais immédiatement ! Du point de vue de Michael Rabe, secrétaire général de l’Association fédérale de l’industrie allemande du tourisme (BTW), l’industrie est déjà « un patient sous soins intensifs ».