25 avril, 2024
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Le livre de la semaine : Chroniques de la saudade, de Jacques Baschieri

Dès l’enfance, l’auteur n’avait qu’une envie : partir sur un grand bateau blanc pour ailleurs, ce qu’il va faire en naviguant sur les derniers paquebots de ligne, sur la côte occidentale de l’Afrique. Il a ensuite accompagné des touristes dans le monde entier, pour le compte d’une grande agence de voyages internationale. C’est au Brésil, un pays qu’il connaît bien, que se situe l’action de Chroniques de la saudade, le premier roman de notre collaborateur Jacques Baschieri, dans lequel il a semé quelques grains d’une poésie que l’on a pu découvrir dans ses deux premiers recueils : « Escales et mouillages » et « Du Clos Anna en passant par le petit chemin ».

Depuis la nuit des temps, des hommes et des femmes ont pu remarquer certaines coïncidences, certains hasards, sans pour autant pouvoir expliquer pourquoi ces événements se manifestaient. Il nous arrive parfois de vivre plusieurs synchronicités les unes après les autres d’une façon si surprenante que nous finissons par croire que ces circonstances sont des signes que la vie nous envoie. Rio de Janeiro et la folie de son carnaval en toile de fond, Sandrine, Malee, Sheila, Jivé et d’autres, vont être à la fois témoins et sujets d’occurrences, de phénomènes liés à des conditions psychiques ou des processus de l’inconscient. Vont alors se présenter à eux, de nombreuses analogies corrélées non par la cause, mais par le sens.

« Oui, alors pour une coïncidence, c’est une coïncidence. »
Les coïncidences intéressaient déjà les hommes dans l’Antiquité gréco-romaine. Elles étaient considérées comme des présages et l’on pensait même qu’il pouvait exister un lien caché entre les signes observés et les événements futurs. Cette idée me faisait peur !
Le présentateur est arrivé dans un smoking blanc. Il a souhaité la bienvenue aux clients et annoncé dans toutes les langues le début du spectacle.
J’ai applaudi l’entrée des musiciens, toute la salle a fait comme moi, les musiciens ont dû attendre le silence pour entamer leur morceau d’ouverture : « Samba do aviào… » Mon âme chante, je vois Rio de Janeiro…

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Pas très loin de moi, avec la complicité d’une claire obscurité, un jeune guitariste improvisait des harmonies pour accompagner les mots qui lui venaient comme par enchantement.
Je les ai traduites et mises en vers français :
La brume qui descend et enveloppe tout
Habille d’un manteau la douce quiétude
La nature s’éveille calme et sans remous
Sur le sable, la mer reprend ses habitudes
C’est l’aurore, l’étoile du jour apparaît
Dans l’éternel matin, de sa nuit libérée
Des oiseaux chantent, osant rompre le silence
Et puis souffle le vent qui marque sa présence
Mais rien ne me perturbe, n’improvise, n’ose m’agresser
Cette aurore me métamorphose
Je deviens « beijaflor », joueur de pandeiro
Danseur de samba à Rio de Janeiro.
Assez content de moi, j’ai décidé d’aller dormir.

https://editions-sydney-laurent.fr/livre/chroniques-de-la-saudade/?fbclid=IwAR2VAGG3o3VuViFbsUmONmND1K1xlv9Gtl5K2qtuuHjwLdt0kwBGG9h2F0g

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