Soirée de retrouvailles pour les Femmes du Tourisme où le plaisir de se revoir à donné lieu à des embrassades semi-autorisées mais aussi à une réflexion de fond pour toutes ces femmes chefs d’entreprises.
J’avoue ne pas être une fan absolue des réunions entre femmes (des représentants de la gente masculine étaient néanmoins invités) mais il faut reconnaitre que la cohésion de cette association semble découler autant de la dimension amicale, voire affective du groupe que de la volonté d’entraide et de réflexion qui le caractérise.
Ce n’était pas une réunion petits-fours mais l’occasion d’une brillante conférence sur le thème “oser changer” de la philosophe Julia de Funès également experte de Ressources Humaines dans diverses entreprises.
La présidente Christine Giraud n’a pas manqué d’évoquer les nouvelles ombres qui planent sur le tourisme aussi bien que les difficultés rencontrées par leurs entreprises depuis deux ans avec ce qu’elles ont aussi généré de courage et d’esprit d’entraide. Un parfait tremplin pour la philosophe Julia de Funès rappelant que lorsqu’un collectif est très fort c’est toujours parce qu’il y a risque ou danger. Mais aussi que lorsque la réalité de tous les jours change, cela force l’esprit à changer et à innover et que la peur permanente ne fait qu’altérer voire paralyser les actions. Devenir manageur soulignait Julia de Funès ne peut pas être une fonction obtenue en guise de récompense de bons services rendus car tout le monde n’est pas fait pour diriger. Encore faut-il avoir du charisme, lequel n’est pas une question de pouvoir mais une volonté de puissance et ne pas se noyer dans une mer de process et de lois paralysants. Et de rappeler à toutes ces entrepreneuse du tourisme réunies que pour diriger et pour fédérer ses équipes il faut innover en s’appuyant sur l’expérience et l’intuition, savoir accorder sa confiance qui, étymologiquement traduit la foi en quelqu’un et exclut le contrôle. Il faut aussi admettre que l’activité économique nécessaire n’est pas suffisante. et trouver une raison d’être plus haute qu’elle pour fédérer des équipes.
Déjà impliquée dans la protection à l’encontre des violences faites aux femmes, l’Association des Femmes du Tourisme soutient, à partir de cette année, la fondation Make.org dans sa démarche destinée à lutter contre toutes les inégalités faites aux femmes https://make.org. L’association a aussi tenu à récompenser deux de ses membres pour leur fidélité et leur engagement pendant la pandémie : Alix Philipon et Valérie Boned.
Evelyne Dreyfus
Rien ne vaut les mains d’une femme dans la farine chantait Claude Nougaro…Femmes du tourisme a mis les mains à la pâte…Bravo à elles.