19 avril, 2024
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Train versus Avion: Lyria contre Air France et Swiss

La débat sur l’interdiction des vols courts est toujours d’actualité (pour rappel, il s’agissait des justifications d’ordre environnemental comme condition d’une aide d’État à Air France), même si Eurocontrol -l’organisation de la sécurité et du contrôle aérien européen- a maintes fois insisté sur le fait que cela n’aurait pas de sens sur toutes les routes.

Dernier cas en date: la compagnie ferroviaire Lyria qui, s’appuyant sur l’argument écologique, souhaite étendre ses services entre la Suisse et la France en concurrençant directement Air France, Swiss et même Easyjet. Depuis 1993, la Société nationale des chemins de fer français SNCF et les Chemins de fer fédéraux suisses CFF exploitent le service entre les deux pays à travers cette société commune.

Avant la pandémie, environ cinq millions de personnes empruntaient chaque année le TGV de Zurich et Bâle ainsi que de Lausanne et Genève vers Paris, mais aussi de manière saisonnière de Genève vers Marseille et vice versa. Ce qui signifie une part de marché de 50 %.

Les compagnies aériennes se partagent les 50 % restants mais, si Lyria parvient à ses fins, cette proportion devrait diminuer, car la compagnie ferroviaire augmenterait la fréquence à 13 trains par jour et par itinéraire avec des wagons à deux étages, ce qui augmenterait de 30 % le nombre de sièges proposés.

D’après les déclarations de Fabien Soulet, le patron de Lyria, au journal Le Figaro, la société ferroviaire s’appuie principalement sur la charte sur le climat. L’entreprise calcule qu’un trajet en train entre Zurich et Paris engendre 6,3 kg de CO 2 par passager contre 112 kg en avion, 24 kg en bus et 78 kg en voiture. Là, avec des tels arguments, le débat risque de tourner court…

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