Le jardin Majorelle est, tout à la fois, une invitation au voyage, une source d’inspiration pour les artistes, et un verger exotique, le rêve de tout botaniste.
L’oasis situé en lisière de la Palmeraie, fête ses 75 ans depuis que le peintre orientaliste français Jacques Majorelle a ouvert ses portes au public afin de pouvoir l’entretenir. Ce fut l’un des chapitres mouvementés de ce célèbre jardin qui se visite encore et encore avec la même émotion grâce au rôle bien connu d’Yves Saint Laurent et de son ami et associé Pierre Bergé.
L’artiste était arrivé au Maroc en 1917 souffrant d’une maladie respiratoire et pris d’une obsession pour les formes “graphiques” des plantes, héritée de son père, le célèbre ébéniste du style Art Nouveau. Majorelle fils achètera d’abord deux acres de terrain, puis deux autres et c’est ainsi qu’il chargera l’architecte Paul Sinoir de créer la villa cubiste qui apparaît sur toutes les cartes postales.
Ce sera en 1937 qu’il décide de la peindre d’un bleu spécial, celui-là même qu’il avait vu dans les encadrements de fenêtres de la kasbah berbère. C’est ainsi qu’est né le bleu Majorelle. C’est l’héritage le plus universel du peintre. Et cela aurait pu être le seul, car après sa mort en 1962, le jardin qu’il avait soigné pendant 40 ans tombe dans l’oubli et, pire encore, devient l’objet de convoitise d’un projet immobilier qui l’aurait complètement détruit. Jusqu’à ce que deux hommes arrivent pour le sauver : Yves Saint Laurent et Pierre Bergé
Depuis que le jardin fait partie de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, on accorde une plus grande attention au patrimoine naturel, pas seulement à la mode, déjà bien représenté par le Musée YSL voisin à Marrakech. Bon anniversaire donc à cet icône de beauté!
