La guerre des données personnelles continue entre les géants du web et l’Europe. Meta est à nouveau dans le collimateur des régulateurs européens. Cet été, la Norvège a imposé au groupe l’interdiction de toute « publicité comportementale ». Le régulateur a jugé que Meta ne remplissait pas ses obligations quant au recueil du consentement explicite des utilisateurs dans la collecte de leurs données personnelles, contrevenant ainsi la loi.
Une interdiction rapide
L’organisme des contrôleurs de l’UE a donc demandé à l’autorité chef de file, la Commission irlandaise de protection des données (DPC), de prendre les mesures appropriées dans un délai de deux semaines. L’interdiction devrait entrer en vigueur une semaine après que Meta aura été informée des mesures finales.
L’interdiction pour les États de l’Union Européenne
L’interdiction s’étend désormais aux États de l’UE ainsi qu’à l’Islande et au Liechtenstein, qui, avec la Norvège, font partie de l’EEE. Il s’agit de publicités ciblées que Meta a préalablement placées sur la base juridique de contrats avec les utilisateurs.
Meta souhaite facturer ceux qui ne veulent pas de publicités
À l’avenir, l’opérateur souhaite adopter le consentement des membres comme nouvelle base juridique. Meta souhaite par ailleurs commencer à facturer des frais si la publicité personnalisée n’est pas souhaitée. Le régulateur européen a pris note de cette proposition : la DPC examine actuellement l’initiative en collaboration avec d’autres autorités de protection des données.
La proposition de Meta ne semble pas plaire aux régulateurs
“Assez, c’est assez”, a expliqué Tobias Judin, chef du département international de l’autorité danoise de protection des données Datatilsynet. Après plus de cinq ans de violations de la protection de la vie privée d’environ 250 millions d’utilisateurs européens actifs, l’EDSA se défend désormais contre le mépris de la loi par Meta. Les autorités norvégiennes et danoises chargées de la protection des données ont également exprimé des doutes quant à la légalité de la solution de consentement proposée.
Parce que cela signifie que tous ceux qui n’acceptent pas le marketing comportemental devraient payer. Pendant des années, Meta s’est appuyée sur l’astuce consistant à présenter son propre data mining comme un service destiné aux utilisateurs concernés. Finalement, l’entreprise n’y est pas parvenue car la publicité sur Facebook et Instagram n’est pas non plus considérée comme une valeur ajoutée pour les destinataires.
Meta tient à faire payer les utilisateurs qui ne souhaitent pas de publicités
Dans un blog post, Meta dévoile un abonnement payant sans publicité à partir de 9,99 € par mois pour les utilisateurs d’Instagram et de Facebook résidant dans l’Union européenne, dans l’EEE (Espace économique européen) et en Suisse. Cette annonce n’est pas une surprise, puisque des premières rumeurs à ce sujet avaient été relayées en septembre dernier par le New York Times.
Meta tient à rassurer ses utilisateurs : un accès gratuit à Facebook et Instagram sera toujours possible. Il ne s’agit donc pas d’un passage forcé à l’abonnement payant mais bien d’un nouveau choix pour les utilisateurs: « En novembre, nous offrirons aux personnes qui utilisent Facebook ou Instagram et résident dans ces régions le choix de continuer à utiliser gratuitement ces services personnalisés avec des publicités, ou de s’abonner pour ne plus voir de publicité. »
En attendant, Youtube nous inonde de publicité
YouTube est une plateforme de diffusion de vidéos. Cela peut sembler évident, mais c’est la raison principale pour laquelle YouTube diffuse autant de publicités.
YouTube a été lancé le 14 février 2005. Il s’agissait de la première plateforme de diffusion vidéo de ce type.
Au fil du temps, d’autres plateformes ont copié YouTube et certaines ont excellé. Par exemple, Twitch proposait une diffusion en direct avant YouTube. Cependant, YouTube est la plus grande plateforme de ce type avec environ 2 milliards d’utilisateurs mensuels uniques, soit plus d’un quart de la population mondiale.
Mais la diffusion de publicités est devenue insupportable. Youtube vous offre de ne plus être obligé de les supporter en payant un abonnement Youtube Premium.
Alors effectivement, ces publicités ne sont pas ciblées mais elles vous obligent à limiter votre fréquentation. Difficile de comprendre comment les européens se sont laissés entraîner par ces très riches groupes américains.
