16 mai, 2024
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Grèce: les touristes payeront la nouvelle taxe climatique

Mauvaise nouvelle pour les vacanciers en Grèce: à l’avenir, les touristes devront payer une taxe climatique saisonnière sur leur séjour. Il existe un risque de frais supplémentaires pouvant aller jusqu’à six euros par jour ou davantage en fonction de la catégorie de l’hôtel. Les hôteliers protestent, ils ne sont pas les seuls!

C’est quoi une taxe climatique?

À l’avenir, les touristes paieront une taxe climatique lors de leurs vacances en Grèce en fonction de la catégorie de l’hôtel mais également de la saison. Les vacances en été sont donc plus chères qu’un voyage en Grèce en hiver. La nouvelle taxe climatique est réservée et sert à garantir un tourisme plus neutre pour le climat, mais aussi à payer les coûts induits par le tourisme. 

La taxe de séjour est supprimée

En contrepartie, la taxe de séjour sera supprimée. La règle générale s’applique : plus les vacances sont luxueuses, plus la taxe est élevée.

Les touristes, sont-ils responsables du changement climatique ? 

Le gouvernement grec est convaincu que le tourisme contribue à accroître les effets du changement climatique d’origine humaine. De nombreux incendies de forêt ont également eu lieu l’été dernier autour des zones touristiques. On dit qu’un tourisme pour l’avenir n’est possible qu’avec la durabilité et en créant une infrastructure respectueuse du climat. Tout cela doit être financé en taxant l’utilisation des hébergements touristiques.

Le ministère des Finances a besoin d’argent… 

Selon les calculs du ministère des Finances, qui a dû demander un budget supplémentaire, les incendies de forêt et les inondations de l’été ont coûté à l’État au moins 600 millions d’euros. Le vice-ministre des Finances, Athanasios Petralias, a calculé qu’il faudrait 450 millions supplémentaires pour le programme national d’investissement public et 150 millions pour le budget ordinaire.

Les 150 millions d’euros serviront à verser une première indemnisation aux victimes des catastrophes naturelles. Le ministère estime que les coûts de suivi pour l’indemnisation finale sont nettement plus élevés. Un compte distinct a été créé dans le Programme d’investissement public pour couvrir en permanence les coûts des réponses du gouvernement aux catastrophes naturelles.

La taxe climat devrait être collectée également pour les locations saisonnières

Contrairement à la taxe de séjour, la taxe climatique sera également collectée pour les locations de courte durée via les plateformes Internet correspondantes. Jusqu’à six euros de frais supplémentaires par jour.

La taxe expliquée dans le détail…

La contribution climatique est facturée par jour et par chambre ou appartement. 

De mars à octobre, les frais sont plus élevés. Pour les hôtels une ou deux étoiles, il faut payer 1,50 euros en haute saison. Pour trois étoiles, la taxe climat est de trois euros. Pour quatre étoiles, sept euros par jour sont dus.

Les hôtels luxueux cinq étoiles coûtent aux touristes dix euros en taxe climatique. 

Dans les chambres ou appartements meublés loués, 1,50 euros par jour est dû. Pour les locations de courte durée organisées par Internet, 1,50 euros sont facturés pour les appartements. Si le bien est une maison unifamiliale ou une villa, les frais sont de 10 euros.

Par rapport au prix de la nuitée, cela représente entre un euro et un maximum de six euros de plus par jour qu’auparavant. De novembre à février, la taxe commence à 0,50 euro et augmente jusqu’à un maximum de quatre euros. Le prix inférieur est destiné à promouvoir le tourisme hivernal en Grèce. 

Après tout, les prix des hôtels sont de toute façon bas en hiver. Selon les associations professionnelles, par exemple, un hôtel cinq étoiles à Xanthi en Thrace, dans le nord de la Grèce, ne coûte pas plus de 60 euros en hiver.

Les hôteliers n’apprécient pas du tout la nouvelle taxe. Ils se considèrent désavantagés par rapport aux locations à court terme. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2024, l’assurance contre les incendies, les inondations et les tremblements de terre sera obligatoire pour tous les hôteliers dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à deux millions d’euros, ce qui entraînera des coûts supplémentaires.

Les personnes possédant au moins trois propriétés locatives à court terme devront créer une entreprise. Les amendes pour non-inscription au registre de la propriété résidentielle s’élèvent à 50% du revenu brut de la dernière année fiscale et à un minimum de 5 000 euros, alors qu’aujourd’hui la sanction maximale est de 5 000 euros.

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