27 juillet, 2024
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Aiguilleur du ciel: travailler dans une tour ça vous met hors sol

Quand je serai grande je veux devenir aiguilleuse du ciel. Parce que c’est poétique. C’est bien plus beau que contrôleur aérien ! C’est donc aux poètes que je m’adresse. En prose certes mais tout le monde n’a pas leur talent.

Ces gens sont des rêveurs, comme tous les poètes et je veux moi aussi être dans les nuages, travailler dans une belle tour d’ivoire et profiter du bonheur infini de n’avoir pas les pieds sur terre.

De là-haut, on tutoie le ciel, on est comme l’aigle guetteur, maître des cieux, réglant les danses aériennes et leurs jeux. Et qu’importent les caprices du ciel ces gens-là murmurent aux pilotes leurs chemins tracés dans l’azur infini, ils les guident, protecteurs des jours et des nuits.

Contrôleur aérien, vous préférez ? Je vais peut-être me faire à cette appellation plus administrative. Tout bien compté –et dans le métier on sait ce que compter veut dire- obtenir une augmentation mensuelle de 1 000 euros juste avec une menace de grève, puis, faisant grève, demander une augmentation de 25 % (!) des rémunérations étalées sur 5 ans, finalement ça  fait rêver aussi. En tout cas quand on reste dans sa tour d’ivoire. Parce qu’en bas de la tour, en résultent non pas de doux rêves mais des cauchemars.

Au fait pour ceux, précisément qui sont désespérément cloués au bas de la tour, savez-vous d’où vient ce terme de tour d’ivoire ? De l’écrivain Sainte-Beuve comparant Victor Hugo qui « combattit sous l’armure » à Alfred de Vigny « plus secret, comme en sa tour d’ivoire ». Quel rapport ? La phrase vient de son recueil : Les Consolations….

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