Entre météo déchaînée, foules compactes et tarifs de transport astronomiques, le surtourisme risque de trouver des solutions toutes naturelles et parfaitement «sustainable »
La météo, cette capricieuse diva, règle ses comptes là où les sites touristiques ne le font pas toujours. Considérons ne serait-ce que ces dernières semaines du printemps 2024 : fortes secousses sismiques au Pérou et à Taïwan, inondations en Espagne, vagues de chaleur dépassant les 44°c en Grèce, vagues de chaleur du Midwest au Nord-Est des Etats-Unis tout comme dans le Maghreb, en Egypte ou en Turquie. Inondations meurtrières au Brésil, Chili ravagé par des incendies provoquant la mort de plus de 1200 personnes…
Sans compter les populations locales excédées et en colère notamment en Espagne ou en Grèce et qui veulent récupérer leurs plages. Difficile de trouver un coin tranquille au pays du Parthénon avec 33 millions de visiteurs dans le pays l’an dernier, surtout l’été. Les agences de voyage devront-elles, à terme, proposer des circuits « hors des sentiers battus » en plein centre-ville pour tous ceux qui voudront rester chez eux ?
A quoi il convient d’ajouter la fièvre qui s’est emparée des prix des billets de transport qui grimpent aussi vite que le thermomètre en période de canicule. Prendre l’avion ou le train coûte un bras. La SNCF annonce des hausses de tarifs, et les prix des vols intérieurs explosent.
L’intelligence artificielle et les algorithmes vont devoir s’agiter sérieusement pour aider les professionnels du tourisme à survoler cet enchaînement perpétuel d’obstacles sans y laisser trop de plumes.
Entre défis climatiques, foules en délire et dépenses exponentielles, le si décrié tourisme de masse va peut-être doucement se diriger vers une palpitante expérience autour de chez soi…