Selon une étude réalisée par l’Institut Elabe pour le compte des Echos et de l’Institut Montaigne, 53 % des Français seulement ont l’intention de partir en vacances cet été (ou sont déjà partis), soit 5 points de moins par rapport à l’été dernier. « Le pays est maintenant coupé en deux, avec la moitié des Français qui continuent à partir en vacances, et l’autre moitié qui doit se restreindre », souligne Adrien Smid, consultant senior opinion chez Elabe.
72% des cadres partent en vacances et les ouvriers ne sont que 42% à partir
Ce recul s’observe au sein de toutes les catégories de la population mais est particulièrement important chez les Français qui ont des fins de mois difficiles. « Les disparités sociologiques sont par ailleurs très significatives, avec 72 % des cadres qui partent en vacances, alors que les ouvriers ne sont que 42 % », note Adrien Smid.
Un budget vacances en baisse de 14 %
Les Français interrogés qui ont la chance de partir ont également prévu de moins dépenser. Le budget moyen est ainsi de 1.428 euros cet été, soit une baisse de 14 % par rapport à l’été 2023 (228 euros). Dans le détail, 38 % ont un budget inférieur à 1.000 euros, 33 % entre 1.000 euros et 1.999 euros, 19 % entre 2.000 euros et 2.999 euros, et 10 % de 3.000 euros et plus.
« Si l’inflation a effectivement reculé dernièrement, cette baisse flagrante dans le budget vacances des Français montre que le pays n’en a pas fini avec les questions de pouvoir d’achat », poursuit le consultant.
Le budget vacances s’est réduit au sein de toutes les catégories de la population, mais des écarts restent marqués
Ainsi, quand un ouvrier à l’intention de consacrer 1.132 euros en moyenne à ses vacances, un cadre prévoit lui 1.644 euros. Et l’âge reste également un marqueur, avec un budget en moyenne de 996 euros chez les 18-34 ans contre 1.770 euros chez les 50 ans et plus.
Des économies sur l’alimentation et les restaurants
« Les 53 % des Français qui partent en vacances vont par ailleurs moins dépenser cette année », souligne Adrien Smid. En effet, 57 % des vacanciers disent qu’ils vont réduire au moins un poste de dépense par rapport à l’année dernière. Les postes de dépenses les plus touchés sont avant tout l’alimentation et les restaurants, avec 32 % des Français qui souhaitent diminuer leurs frais en ce sens, et les activités et loisirs (30 %). Viennent ensuite le logement (21 %) et le transport (15 %). Les vacanciers qui doivent se restreindre pour boucler leurs fins de mois sont particulièrement nombreux à envisager de réduire les loisirs (52 %) et l’alimentation (47 %).
Les Jeux Olympiques ont eu un impact
Plus surprenant, parmi les Français qui ont l’intention de partir en vacances cet été, 28 % déclarent qu’ils ont adapté les dates et/ou le lieu de leurs vacances en raison des Jeux Olympiques, dont 21 % pour éviter les perturbations (34 % dans l’agglomération parisienne) et 7 % pour pouvoir y assister. A l’inverse, 72 % des vacanciers déclarent que les JO n’ont eu aucune conséquence sur leurs projets de vacances.
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