Au début du mois d’août, nous vous avons communiqué que le Sri Lanka offrirait l’entrée dans le pays pour les touristes de plus de 30 pays dont la France. Dans le même temps, il était impossible d’effectuer une demande de e-visa sur le portail www.srilankavisa.lk. On pouvait lire un communiqué sur ce même site qu’une ordonnance provisoire avait été émise par la Cour suprême du pays. En fait, cette ordonnance faisait suite à des allégations de corruption. En attendant de remettre en place l’ancien système de délivrance de e-visas, les touristes sans e-visa devaient faire la queue à l’immigration à l’aéroport.
En avril 2024, le Sri Lanka avait adopté un nouveau portail pour le e-visa
En avril de cette année, le ministère de l’Immigration et de l’Emigration du Sri Lanka avait adopté un nouveau portail de visas. Celui-ci faisait appel à un consortium composé de plusieurs entreprises enregistrées en Inde, et de VFS Global. L’ancien système d’autorisation de voyage électronique, exploité par l’opérateur télécom srilankais Mobitel, avait été abandonné, malgré son efficacité et son coût moindre.
Le fait que des “Indiens” s’occupent d’un sujet d’immigration au Sri Lanka a posé des problèmes
D’abord, le fait que l’augmentation du prix du e-visa a suscité des inquiétudes dans l’industrie touristique de l’île. Des personnes en charge des devises étrangères se sont opposées à cette mesure, affirmant que les coûts élevés auraient un impact négatif sur les arrivées de touristes. Le problème a attiré l’attention des médias au Sri Lanka en mai, lorsqu’une vidéo d’un voyageur sri-lankais exprimait sa désapprobation à l’égard des « Indiens » qui s’occupaient des de e-visas à l’arrivée à l’aéroport international de Bandaranaike. Cette vidéo est devenue virale.
Les politiques sont entrés dans la danse
Par la suite, trois parlementaires de l’opposition Champika Ranawaka, Rauf Hakeem et MA Sumanthiran ont déposé une requête devant la Cour suprême contre le ministre de la Sécurité publique pour avoir prétendument « aidé et perpétré une escroquerie de plusieurs milliards de dollars impliquant la procédure de visa IVS. L’organisme de surveillance de la corruption Transparency International Sri Lanka et des représentants de l’industrie du tourisme ont également saisi la justice sur cette question. L’affaire devrait être reprise en octobre.
En attendant, le Sri Lanka doit rétablir l’ancien système de visas avec effet immédiat, conformément à l’ordonnance du tribunal. Le portail du nouveau système a été suspendu le 3 août au matin.
« Pour l’instant, aucun visa en ligne n’est disponible. Les visiteurs peuvent uniquement utiliser le guichet de visas à l’arrivée à l’aéroport de Colombo. Il est dans l’intérêt de tous de rétablir l’ancien système sans délai », a déclaré Nishad Wijetunga, président de l’Association sri-lankaise des réceptifs.
Il est bien possible que nous retrouvions l’ancien système de délivrance des e-visas et peut-être que le nouveau gouvernement, issu des élections reviendra sur la gratuité de ce service…
Les 35 pays figurant sur la liste initiale étaient les suivants :
Australie, Autriche, Bahreïn, Biélorussie, Belgique, Canada, Chine, République tchèque, Danemark, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Iran, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Malaisie, Népal, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Oman, Pologne, Qatar, Russie, Arabie saoudite, Espagne, Suède, Suisse, Thaïlande, Émirats arabes unis, Royaume-Uni et États-Unis.