Capitaland Investment, le grand fonds de Singapour, est en pourparlers avancés avec Fosun pour acheter une participation minoritaire (20 à 30%) dans le Club Med. Dans le même temps, le conglomérat chinois souhaite museler le PDG, Henri Giscard d’Estaing qui souhaitait faire entrer BPI France. On devrait connaitre le sort du PDG d’ici quelques semaines car Fosun prévoit un conseil d’administration.
Capitaland est détenu par l’énorme fonds d’état singapourien
CapitaLand Group est détenu par Temasek Holdings. Cette filiale est spécialisée dans l’investissement immobilier. Le fonds détient notamment le groupe d’appart’hotels Ascott – Citadines. La société singapourienne est apparue comme l’acheteur le plus probable de la participation dans le ClubMed. Les discussions sont toujours en cours et aucune décision finale n’a été officialisée, ont indiqué les sources.
Capitaland est très impliqué dans l’immobilier en Chine
CapitaLand Investment fait face à la pression du marché en raison de ses investissements considérables en Chine, pays qui connaît une crise immobilière majeure. Fosun connait donc très bien le fonds singapourien.
Les jours qui viennent seront décisifs au Club Med
À la fin du mois, Fosun doit réunir le conseil d’administration pour avancer sur deux orientations stratégiques majeures. D’abord, l’ouverture du capital qui prévoit de vendre 30% du groupe de tourisme et ensuite revoir la gouvernance du Club Med.
Le rôle de BPI France
Certains se demandent si la banque publique pourrait rejoindre le fonds singapourien s’il était choisi par Fosun, pour calmer le jeu. Car derrière cette ouverture du capital se joue le bras de fer entre Henri Giscard d’Estaing et son propriétaire chinois. Il est cependant mis à l’écart de cette opération qui est gérée par la banque d’affaires Bank of America Merrill Lynch depuis Hong Kong.
Depuis plusieurs mois, Fosun veut reprendre en main la gestion du Club Med. Il a déjà écarté le numéro deux, Michel Wolfovski. Et selon plusieurs sources proches du dossier, le conglomérat chinois prépare une nouvelle offensive. Un conseil d’administration doit se réunir à la fin du mois au cours duquel un projet de refonte de la gouvernance du Club devrait être présenté. Il aurait dû être voté lors de la précédente réunion, fin juillet. Mais l’administrateur indépendant, Georges Pauget, s’y était opposé, avant de démissionner suite au départ de Michel Wolfovski.
Retirer les pouvoirs d’Henri Giscard d’Estaing ?
Ce projet prévoit de transférer au conseil d’administration du Club Med la plupart des fonctions opérationnelles qui sont aujourd’hui entre les mains d’Henri Giscard d’Estaing. On peut s’attendre à un bouleversement si Fosun décide de n’imposer que Capitaland au capital.