La low-cost irlandaise va opérer deux liaisons au départ d’Orly à partir d’avril prochain. Elle récupère une partie des créneaux horaires remis en jeu dans l’aéroport parisien. Ryanair a toujours voulu éviter les grands aéroports, jugés trop chers en redevances par son PDG. C’est l’une des raisons qui lui ont toujours fait préférer l’aéroport de Beauvais, proche de Paris.
Ryanair a voulu sûrement taquiner les autres opérateurs présents depuis longtemps sur cet aéroport. La compagnie va donc voler vers Bratislava (la capitale de la Slovaquie) et Bergame (Orio al Serio est l’aéroport des low-cost qui desservent Milan) à raison de deux allers-retours par jour. L’information n’est pas passée inaperçue, car la plupart des médias “grand public” évoquent l’arrivée de Ryanair sur le deuxième aéroport parisien.
La concurrence va s’accroître
La pression concurrentielle va sûrement être forte sur Transavia, la filiale low-cost d’Air France, fortement présente à Orly, mais aussi sur easyJet.
8.000 de ces créneaux ont en effet été remis en jeu par le Cohor, l’organisme indépendant chargé de l’attribution des créneaux horaires sur les grands aéroports français, après avoir été retirés à d’autres compagnies qui n’ont pas atteint leurs objectifs d’exploitation.
Volotea, Wizz Air, Air Corsica et LOT bénéficient également de nouveaux créneaux à ORY
D’autres compagnies ont profité de cette remise en jeu: la low-cost espagnole Volotea a ajouté 13 vols par semaine vers plusieurs destinations italiennes, tout comme Wizz Air et Air Corsica. Parmi les nouveaux entrants à Paris-Orly figure également la compagnie aérienne polonaise LOT qui proposera pour sa part un vol quotidien vers Varsovie.
Ryanair pourrait réduire ses fréquences sur certains aéroports de province
Comme d’autres compagnies aériennes, Ryanair a réagi contre le projet de triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Pas plus tard que la semaine dernière, la low-cost a menacé de réduire la capacité de/vers les aéroports régionaux français jusqu’à 50% à partir de janvier 2025 si le gouvernement français poursuit son projet de tripler les taxes sur les passagers.
Cependant, si la mesure a été adoptée par les sénateurs, ces derniers ont fortement réduit le barème appliqué. Le montant minimum passerait ainsi de 2,63 à 5,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe, au lieu des 9,50 euros envisagés par le gouvernement. Il faut encore voir si ce dernier acceptera la baisse…