Un petit groupe de passagers à bord d’une croisière de luxe vers l’Antarctique ont protesté et même entamé une grève de la faim après que des problèmes mécaniques ont écourté leur voyage. Environ 170 voyageurs à bord du SH Diana de Swan Hellenic avaient quitté le Cap, en Afrique du Sud, le 13 novembre pour une croisière de 20 nuits.
En route vers Ushuaia
Naviguant actuellement à une vitesse de 11 km/h, le navire est en route vers Ushuaia, en Argentine, pour des réparations. Les passagers ont exigé une compensation à la hauteur du préjudice. Swan Hellenic a proposé un remboursement de 50 % ou un crédit de croisière de 65 % à utiliser dans les deux ans. Trois passagers russes mécontents ont campé devant la salle à manger du navire avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « GRÈVE DE LA FAIM EN RÉPONSE AU SH » pour exiger un remboursement complet pour le voyage dérouté. Cette manifestation a créé un environnement difficile pour l’équipage et la direction du navire.
Le rêve de l’Antarctique
L’itinéraire de la croisière comportait des escales dans des destinations emblématiques, notamment l’île Éléphant, l’île Paulet, le monument D’Urville, Yankee Harbour et l’île Deception, connues pour leurs paysages et leur faune à couper le souffle. Pour de nombreux passagers, le voyage était présenté comme une occasion unique d’explorer la beauté immaculée de l’Antarctique.
Réponse de Swan Hellenic
Andrea Zito, directeur général de Swan Hellenic, a défendu l’indemnisation proposée, la décrivant comme « nettement supérieure à l’exigence légale d’environ 30 % ». Le DG a reconnu que l’étape de 3.5 jours dans la péninsule Antarctique était une partie cruciale du voyage, ce qui a provoqué une déception compréhensible chez les passagers. Il a cependant critiqué la grève de la faim, la jugeant contre-productive, et a assuré que des efforts seraient faits pour résoudre le problème rapidement.
En plus du remboursement et du crédit de croisière, la compagnie a promis des excursions quotidiennes aux passagers pendant leur séjour à Ushuaia en attente de leurs vols de retour, prévus le 3 décembre. Ces efforts visaient à apporter un peu de répit aux passagers pendant que le navire subit les réparations nécessaires.
Les risques inhérents aux croisières d’expédition
L’incident met en évidence les défis en matière de sécurité et d’exploitation qui peuvent perturber même les itinéraires les mieux planifiés. Bien que Swan Hellenic ait souligné son engagement en matière de sécurité, l’incident souligne la nécessité de plans d’urgence et de stratégies de communication robustes pour répondre aux préoccupations des passagers.
Un navire moderne
Le navire a été construit au chantier naval d’Helsinki en Finlande et lancé le 4 mai 2023 . Il peut accueillir 192 invités et 127 membres d’équipage et propose des installations de luxe cinq étoiles, un sauna, un jacuzzi extérieur et un restaurant de classe mondiale. Les croisiéristes ont payé entre 8 000 et 11 400 euros pour le voyage, ce qui est moins cher que d’autres croisières proposant un service similaire.
