13 janvier, 2025
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Tahiti: la grève des pompiers impacte sur les compagnies aériennes et les voyageurs

La compagnie Air Tahiti a déjà annulé tous les vols prévus ce mardi 10 décembre, hormis ceux à destination de Bora Bora, Raiatea, Rangiroa, dont les aérodromes sont gérés par la société Aéroport de Tahiti, et de Ahe, où le pompier présent n’a pas suivi le mouvement de grève. Au total, depuis le début du conflit social, 250 vols ont été annulés par la compagnie aérienne. 

“Nous avons 100 % d’annulations sur les destinations que l’on dessert, en dehors de ces quatre destinations, où les aérodromes restent opérationnels”, confirme Vairani Tetaria, directrice marketing et commerciale d’Air Tahiti. 

Cette paralysie frappe de plein fouet la compagnie, qui transporte habituellement 1 800 passagers par jour. Une perte de “200 millions de francs par semaine” de grève a également été évoquée par la compagnie, lors d’une conférence de presse ce lundi. À noter que seules les opérations cargo et les évacuations sanitaires, exemptées de la présence obligatoire de pompiers aéroportuaires sur les pistes, continuent de voler.

Moetai Brotherson – président de la Polynésie française

Une grève aux revendications controversées

Les grèves dans le secteur aérien, récurrentes en Polynésie, soulèvent chaque fois une vive tension. Dépendant des liaisons inter-îles tant pour le tourisme que pour les déplacements des populations, le territoire se retrouve régulièrement paralysé par ces mouvements sociaux. Face à la demande des pompiers aéroportuaires d’une revalorisation de leur indice de 40 % – de 1 060 à 1 500 francs soit 40% d’augmentation – Moetai Brotherson, le Président de la Polynésie française, reste inflexible. Une position qui, si elle cristallise les frustrations, reflète aussi l’impasse dans laquelle se trouve ce conflit.

Les îles et les hôtels impactés

Dans les îles, les acteurs économiques tirent la sonnette d’alarme. Ernest Teagai, maire de Tatakoto, a interpellé ce lundi Moetai Brotherson lors de la session budgétaire dédiée à l’étude des lois fiscales accompagnant le budget 2025 : “Je demande au président de penser aux habitants des îles. C’est bientôt les fêtes de fin d’année, c’est bientôt Noël, il faut prendre en considération ceux des îles. Il faut régler cette situation avant les fêtes de fin d’année.”

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