Quand on m’a proposé de partir en reportage en Charente pour découvrir Angoulême, Cognac et Saintes, une question s’est naturellement posée: laquelle de ces villes me volerait le cœur?
Quelques jours sous le soleil charentais ont suffi pour comprendre qu’ici, il n’est pas question de choisir. Chaque ville est un monde à part, une rencontre, une émotion. Trois escales où l’histoire, la culture et la douceur de vivre se mêlent dans un charme infiniment authentique.
Angoulême, capitale dessinée et joyau d’histoire
À Angoulême, tout commence par une balade féerique entre les murs peints. Sous la conduite passionnée de Christine Olmer, guide-conférencière érudite et lumineuse de l’Office de Tourisme du Pays d’Angoulême, la ville s’est dévoilée comme un immense livre à ciel ouvert. Ici, la bande dessinée s’invite à chaque coin de rue, en fresques monumentales ou en clins d’œil malicieux. Un véritable hommage aux artistes qui ont façonné le genre, et l’occasion rêvée de flâner dans les ruelles de la ville tout en découvrant les œuvres de Moebius, Hergé et d’autres créateurs mythiques.
Au cœur de la vieille ville, la cathédrale Saint-Pierre abrite un trésor rare : son écrin contemporain mis en scène par l’artiste Jean-Michel Othoniel. Ce dernier a sublimé ce lieu de culte avec des œuvres d’art en verre soufflé qui apportent une dimension presque onirique à l’édifice. Grâce à Mathieu Amat, médiateur passionné du Pays d’art et d’histoire de GrandAngoulême, nous avons ouvert les portes de ce lieu où l’art moderne dialogue avec le spirituel dans une lumière quasi céleste. Une visite unique qui dépasse largement le cadre d’une simple découverte religieuse.
Le déjeuner fut l’occasion de mieux comprendre l’ambition culturelle de la ville grâce à David Guilbot, directeur de l’Office de Tourisme d’Angoulême, et Sylvain Pothier-Leroux, artisan du rayonnement de la ville. Ici, patrimoine et modernité se parlent, portés par une énergie créative sans cesse renouvelée. La ville n’est pas qu’un lieu de mémoire, elle est aussi un centre névralgique de l’animation culturelle contemporaine. Angoulême, c’est l’endroit où les vieux murs murmurent encore les secrets des grands maîtres de la BD.
L’après-midi nous a conduit à la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image. Grâce à Morgane Desport, responsable accueil et billetterie, la visite de l’exposition « Plus loin. La nouvelle science-fiction » – première envergure du genre en France – fut un émerveillement. 400 mètres d’une exploration vertigineuse du futur, signée par près de 150 auteurs et autrices du monde entier. Puis, place aux Trésors des collections, l’occasion d’admirer des planches originales et des objets rares retraçant toute l’histoire de la BD. L’incontournable librairie de la Cité et sa sélection méticuleuse d’ouvrages raviront tous les amateurs du 9e art.
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Cognac, l’élégance liquide et la mémoire des pierres
En Charente, le nom de Cognac évoque immédiatement l’art de vivre raffiné. Mais la ville, lovée au bord de la Charente, est bien plus qu’une grande bouteille. Elle est un voyage, une découverte sensorielle qui va bien au-delà du seul nectar doré.
Au Château de Cognac, ancienne résidence de François Ier, transformée en temple du cognac par la Maison Baron Otard, nous avons goûté à l’histoire… et à l’or liquide. Le parfum boisé des chais, l’émotion de la dégustation, le panorama sur le fleuve : tout concourt à un moment suspendu. L’équipe du Château nous a chaleureusement guidés à travers les secrets de fabrication de ce breuvage d’exception, tout en nous dévoilant l’histoire fascinante de la distillation qui remonte à plusieurs siècles.
Accompagnés par Nathalie Leclerc, guide-conférencière de Destination Cognac, nous avons arpenté les ruelles pavées, admiré les façades sculptées des hôtels particuliers et plongé dans l’histoire d’une cité où négoce, audace et patrimoine forment un triptyque inséparable. Elle nous a emmenés dans les plus beaux recoins de Cognac, une ville vivante où le passé et le présent se rencontrent en toute harmonie.
La découverte s’est poursuivie au Musée d’Art et d’Histoire-Maison du Négociant, un lieu captivant qui raconte avec finesse la grande épopée du commerce du cognac, à travers objets rares, archives précieuses et mises en scène immersives. Ce musée nous permet de comprendre l’importance de la région dans le commerce mondial, bien au-delà des frontières françaises.
La soirée a offert une pause gourmande à l’Atelier des Quais, une table bistronomique en bord de rivière, avant une nuit paisible à l’Hôtel Quai des Pontis, charmant refuge entre jardins exotiques et clapotis de la Charente. Une adresse idéale pour se détendre après une journée riche en découvertes.
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Saintes, l’héritage gallo-romain et l’éveil des sens
Si Saintes était une musique, ce serait un doux prélude, une mélodie intemporelle. Ville riche de plus de 2000 ans d’histoire, Saintes se dévoile lentement, telle une symphonie en plusieurs mouvements.
Accueillis par Laetitia Seguin, directrice de l’Office de Tourisme de Saintes & La Saintonge, puis guidés par la remarquable Cécile Trébuchet –dont l’érudition passionnée rend chaque pierre vibrante–, nous avons arpenté cette ville deux fois millénaire.
Des arènes gallo-romaines, vestiges majestueux du Ier siècle, à l’exquise Abbaye aux Dames, reconvertie en Cité Musicale, Saintes dévoile un patrimoine d’une densité incroyable. Dans cette abbaye, entre romanesque et numérique, le passé dialogue avec l’avenir grâce à des expériences sonores immersives. Cécile Trébuchet a su capturer l’essence même de la ville et nous transmettre toute la richesse historique de ce lieu.
À Saintes, on marche dans l’Histoire autant qu’on la ressent : chaque place, chaque ruelle invite à la contemplation. La visite de cette ville m’a rappelé qu’on peut toujours trouver un coin de paradis dans les endroits les plus inattendus.
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Mes conclusions
En fair, je croyais devoir choisir entre Angoulême, Cognac ou Saintes. Mais non. Ces villes ne se comparent pas, elles se vivent. La première m’a ouvert ses murs comme un livre de bande dessinée à ciel ouvert. La deuxième m’a fait chavirer avec ses chais parfumés et son élégance discrète. La troisième m’a soufflé par ses ruines qui parlent et ses abbayes qui chantent.
En Charente, on prend le temps. De flâner. De rencontrer. De ressentir. Et de tomber amoureux. Trois fois.
À très vite, Charente mon amour…
Je tiens à adresser une mention spéciale à Cécile Vischetti, chargée des relations presse à Charentes Tourisme, qui a été notre guide et véritable fée tout au long de ce voyage presse. Son professionnalisme, son attention et sa passion ont grandement enrichi notre expérience. Un grand merci pour avoir orchestré chaque détail avec tant de soin et d’enthousiasme, et d’avoir contribué à faire de ce séjour une aventure inoubliable.
Un immense merci à Charentes Tourisme et aux équipes des offices de tourisme d’Angoulême, Cognac et Saintes pour cette parenthèse inoubliable.
Imene Nessah
