Suite à l’attaque américaine contre les installations nucléaires iraniennes, les compagnies aériennes réagissent par des annulations massives de vols et l’espace aérien au-dessus de l’Afghanistan est de plus en plus encombré.
A l’heure actuelle, l’espace aérien au-dessus de vastes régions du Moyen-Orient est fermé. Des compagnies aériennes comme Emirates, Etihad, et Qatar Airways réagissent en annulant des vols et en créant de nouvelles lignes. De même pour Air France, Lufthansa et British Airways.
Les compagnies aériennes de la région et au-delà annulent des dizaines de vols
Les passagers en correspondance via les principaux aéroports de correspondance tels que Dubaï, Doha ou Abou Dhabi sont également concernés. Voici la situation actuelle au 22 juin:
Les compagnies aériennes européennes ont modifié leurs plans de vol. Air France annule ses vols vers Dubaï et Riyad. Air France et KLM avaient déjà annulé leurs vols vers Israël jusqu’au 1er juillet. British Airways a annulé ses vols vers Dubaï et Doha le dimanche 22 juin et propose des options de modification de réservation flexibles. Lufthansa a déjà suspendu ses vols vers Tel-Aviv et Téhéran jusqu’à fin juillet au moins, tout comme Austrian, Swiss et Brussels Airlines. Swiss et Eurowings ne desserviront plus Tel-Aviv jusqu’au programme de vols d’hiver.
Les compagnies américaines et canadiennes : Air Canada a annulé ses vols vers Tel-Aviv jusqu’en septembre, United ne desservira plus Dubaï avant le 25 juin, et Tel-Aviv ne reprendra pas avant août. Delta met en garde contre des restrictions jusqu’à fin août.
Emirates compte une longue liste de destinations concernées : Amman, Beyrouth, Téhéran, Bagdad et Bassorah ; toutes les correspondances vers ces destinations resteront annulées au moins jusqu’au 30 juin. Les passagers en correspondance via Dubaï vers les pays concernés ne peuvent actuellement pas embarquer à leur aéroport de départ, a annoncé la compagnie aérienne.
Qatar Airways, de son côté, suspend pour le moment tous ses vols vers l’Iran, l’Irak et la Syrie. Aucun plan de reprise n’est actuellement prévu pour les aéroports concernés, tels que Téhéran, Bagdad, Erbil ou Damas.
Flydubai a annulé tous ses vols vers l’Iran, l’Irak, Israël et la Syrie, jusqu’à fin juin au moins. Les liaisons vers Saint-Pétersbourg sont également affectées. La compagnie aérienne souligne qu’elle suit de près la situation et ajuste continuellement son programme de vols, tout en reconnaissant d’éventuels retards dus à des déroutements.
Wizz Air Abu Dhabi a annulé tous ses vols vers Tel Aviv jusqu’à nouvel ordre. Si les liaisons vers Amman devraient reprendre, les vols depuis l’Europe vers la Jordanie resteront suspendus jusqu’à mi-septembre. Air Arabia a également réagi en suspendant ses liaisons vers la région, notamment vers la Jordanie, l’Iran, l’Irak et la Russie.
Encombrement de l’espace aérien afghan… les talibans se frottent les mains
Avec les nombreuses fermetures, les compagnies aériennes n’ont d’autre choix que de se dérouter. Ceci entraîne une évolution remarquable : l’espace aérien au-dessus de l’Afghanistan connaît une augmentation massive des survols -environ 280 par jour- soit cinq fois plus que le mois précédent. Depuis la fermeture des routes aériennes au-dessus de l’Iran, de l’Irak, de la Jordanie et de la Syrie, le corridor afghan est à nouveau de plus en plus utilisé. Cela a été rendu possible par l’assouplissement des restrictions depuis que l’État taliban a autorisé les vols en 2023.
Cela représente non seulement des défis logistiques, mais aussi de nouvelles sources de revenus pour le régime de Kaboul : 700 dollars par survol sont facturés; un revenu lucratif de plusieurs millions…