Depuis début juillet 2025, L’Isle-sur-la-Sorgue, destination prisée du Vaucluse, compte un nouvel établissement hôtelier de standing : L’Isle de Leos, un boutique-hôtel cinq étoiles membre de la collection MGallery. À la tête de ce projet, Patrick Bruel, acteur-chanteur déjà impliqué localement à travers le Domaine de Leos, sa propriété agricole et oléicole située sur les hauteurs de la ville. C’est dans une ancienne scierie réhabilitée que l’artiste a concrétisé sa volonté de créer une maison « pas comme les autres », à mi-chemin entre lieu de séjour et lieu de vie.
Une première impression lumineuse et conviviale
Dès l’entrée, la lumière naturelle, les teintes douces et la pierre apparente donnent le ton : rien de tape-à-l’œil, mais une recherche d’harmonie et d’authenticité. La décoration signée Jean-Philippe Nuel associe mobilier chiné (la cité est réputée aussi pour ses antiquaires), œuvres d’art contemporain et matériaux bruts. L’ambiance est feutrée, mais vivante. Le personnel, en nombre, majoritairement jeune, accueille les clients dans une tenue d’inspiration provençale modernisée. Le service se distingue dès les premières minutes par une bienveillance assumée, accueillante.
49 chambres, entre sobriété et confort, à partir de 390 €
L’établissement comprend 49 chambres dont 11 suites, réparties sur trois niveaux. Les surfaces varient de 27 à 70 m², certaines avec balcon ou terrasse. Toutes sont équipées selon les standards du segment haut de gamme : literie soignée, TV connectée, enceintes Bluetooth, machine à café, produits d’accueil biologiques issus du domaine oléicole du fondateur. Côté tarifs :
- Chambre Supérieure (27 à 33 m²) : à partir de 390 €
- Chambre Deluxe avec balcon : autour de 450–480 €
- Suites Présidentielles avec terrasse : jusqu’à 1 000 € la nuit
Les chambres conservent une palette sobre de beiges, verts olive et bois, ponctuée d’objets décoratifs liés à la Provence ou à l’univers personnel du fondateur.
Un spa bientôt pleinement opérationnel
Le spa “L’Olivier de Leos”, annoncé comme un espace de 440 m² dédié aux soins autour de l’huile d’olive, n’est pas encore totalement ouvert. Hammam, sauna, snow cave, douches sensorielles et massages signature sont prévus dans les semaines à venir, mais certains équipements restaient inaccessibles lors de l’ouverture. Des hôtesses à l’entrée, assurent que les soins, notamment de massage ou soins du visage, peuvent, en attendant, être dispensés dans les chambres. Le positionnement bien-être est néanmoins clairement affirmé, en cohérence avec l’image du lieu.
Boutique, cave, cocktails et piscine : un hôtel multifonctions
L’un des éléments distinctifs de L’Isle de Leos est sa dimension multifonctionnelle : au-delà de l’hôtellerie classique, on y trouve une épicerie fine, une cave de dégustation, une bibliothèque ouverte, et plusieurs espaces extérieurs aménagés.
Le bar à cocktails “Le Nègo Chin”, sous verrière, propose une carte courte mais originale. Un très bel endroit. Juste dommage que l’architecte n’ait pas songé que des personnes de petite taille pouvaient s’asseoir dans ces fauteuils où se perd plus d’un séant. S’y adosser ne peut relever que d’une vaine tentative. En extérieur, une piscine bordée d’oliviers, à l’abri de l’agitation urbaine, permet de profiter du jardin central. Une piscine intérieure complète l’offre, plus confidentielle, à l’abri des regards.
Restauration : élégante, mais contraignante le soir
Le restaurant gastronomique, “La Roue”, dirigé par le chef Yon Masurel, propose une cuisine du marché raffinée le midi. Le soir, le parti-pris est plus audacieux : un menu unique “surprise du chef”. Le client peut signaler ses intolérances ou aliments non désirés, mais l’absence de choix peut désarçonner une partie de la clientèle, notamment internationale. Tarif du dîner : environ 95 à 110 € selon les plats.
Une adresse qui redéfinit l’offre locale
Avec ce nouvel établissement, L’Isle-sur-la-Sorgue enrichit considérablement son offre hôtelière haut de gamme. Jusqu’à présent, la ville — très appréciée d’une clientèle parisienne, internationale ou « bobo chic » — misait davantage sur des maisons d’hôtes de charme, des hôtels 4 étoiles discrets ou des logements de caractère en location. L’Isle de Leos se positionne à part : plus urbain que les hôtels de campagne, plus conceptuel qu’un Relais & Châteaux, mais moins impersonnel qu’un palace.
À ce titre, il pourrait capter une clientèle haut de gamme en quête d’expériences, mais aussi les habitués de la région, séduits par la possibilité de fréquenter les lieux même sans y dormir (cocktails, soins, achats en boutique…). C’est aussi un tournant notable dans l’offre touristique de L’Isle-sur-la-Sorgue.