Les aéroports internationaux de Mexico et de São Paulo, situés respectivement au nord et au sud du continent, sont les principaux pôles de transport de la région, représentant à la fois les plus grandes villes et les économies les plus puissantes d’Amérique latine.
L’aéroport El Dorado de Bogotá, bien que plus modeste et situé dans une ville dont la population est deux fois moins importante que celle des deux autres aéroports, a rapidement gagné du terrain. Il devient même l’aéroport le plus fréquenté d’Amérique latine pour la première fois depuis son ouverture en 1959.
L’aéroport El Dorado, l’aéroport le plus fréquenté d’Amérique latine
En 2024, l’aéroport international El Dorado de Bogotá a accueilli 45 802 360 passagers, selon le Conseil international des aéroports d’Amérique latine et des Caraïbes (ACI-LAC). Ce chiffre dépasse les 45 359 485 passagers accueillis par l’aéroport Benito Juárez de Mexico et les 43 565 746 passagers accueillis par l’aéroport de Guarulhos/São Paulo au Brésil.
Cependant, El Dorado n’est pas seulement leader en nombre de passagers ; il se classe également au premier rang d’Amérique latine en termes de fret aérien et de mouvements d’avions. Cet exploit, salué par les autorités de Bogotá, fait également l’objet d’analyses, car l’aéroport est confronté à de nombreux défis malgré son succès.
Certains experts soulignent la concurrence féroce du secteur et le fait qu’El Dorado se rétrécit en raison de l’augmentation du nombre de voyageurs et est parfois perçu comme un lieu bureaucratique.
La connexion stratégique d’El Dorado comme porte d’entrée vers l’Amérique du Sud
Lorsqu’on observe une carte de villes comme Mexico, Bogotá et São Paulo, et que l’on considère des destinations prisées des Latino-Américains comme Madrid, Miami, New York ou Londres, on comprend que Bogotá bénéficie d’une situation stratégique. Son exposition à l’océan Atlantique, sa proximité avec les Caraïbes et sa situation à quelques degrés de l’équateur en font une porte d’entrée incontournable vers l’Amérique du Sud.
De plus, les compagnies aériennes bénéficient de l’altitude élevée de Bogotá. La capitale colombienne culmine à plus de 2 600 mètres d’altitude, ce qui en fait la troisième ville la plus haute de la région après Quito en Équateur (2 800 mètres) et La Paz, capitale administrative de la Bolivie (3 600 mètres).