Dix-neuf mois après l’éboulement en Savoie, la ligne ferroviaire entre la France et l’Italie va rouvrir. À partir du 31 mars prochain, il sera possible de rallier Milan depuis Paris et inversement en sept heures et sans correspondance. La SNCF et Trenitalia se préparent à ce retour.
L’effondrement de 2023 a entraîné un arrêt de 19 mois
Le trafic ferroviaire a été brutalement interrompu après l’effondrement d’une falaise dans la vallée de la Maurienne en août 2023 suite à des pluies torrentielles. Des milliers de tonnes de roches ont englouti un tunnel ferroviaire sur environ 300 mètres, et ont gravement endommagé l’infrastructure qui permettait aux trains de circuler librement dans la zone. Ce fut tout de même bien long!
À la suite de l’effondrement, il a fallu nettoyer toute la montagne de 5 à 10 000 mètres cubes de roche instable, à l’aide d’hélicoptères et d’explosifs, pour éliminer les débris dangereux et sécuriser la falaise pour une utilisation en toute sécurité, avant que des opérations ne soient menées sur le réseau pour rétablir son utilisation.
Trenitalia va opérer deux allers et retours journaliers
Après la reprise des services, les compagnies ferroviaires fonctionneront de manière prudente pour éviter que d’autres accidents ne provoquent le chaos parmi les voyageurs et ne présentent un danger. Trenitalia n’autorisera que deux allers-retours par jour entre l’Italie et la France sur son train à grande vitesse Frecciarossa.
La SNCF proposera trois allers-retours par jour à ses voyageurs sur son TGV
Normalement, la ligne reliant la France à l’Italie accueillait chaque jour une vingtaine de trains à grande vitesse, ce nouveau régime sera donc un inconvénient pour de nombreux voyageurs empruntant la ligne, mais ils devront s’en contenter pour l’instant.
Un nouveau tunnel en construction pour une liaison entre Lyon et Turin
L’excavation du tunnel de base, qui fait la jonction entre la France et l’Italie pour la future liaison ferroviaire Lyon-Turin, a commencé en 2016 et 15,7 km ont déjà été creusés.
Au total, à la date de janvier, 40 km ont été excavés sur les 164 km prévus pour l’ensemble du projet, composé de deux tunnels ferroviaires parallèles, des descenderies et des rameaux de sécurité, selon les données de TELT. Pour ce projet, 11 chantiers sont prévus pour des travaux à ciel ouvert et souterrains, dont quatre chantiers pour l’excavation du tunnel de base.
A l’heure actuelle quelque 2.800 personnes y travaillent, un nombre qui atteindra 4.000 « au plus fort des travaux« . La société table sur un achèvement en 2033.
L’Etat français a officiellement choisi fin 2024 le tracé dit « grand gabarit » pour les voies d’accès françaises jusqu’à l’entrée du tunnel transfrontalier qui passe sous le Mont-Cenis.